La marque au losange a publié un chiffre d’affaires en hausse de près de 30 % au T1 2023, à 11,5 milliards d’euros. Les ventes ont été tirées par la marque Dacia dont les revenus ont grimpé de 41 % (la Sandero restant le véhicule le plus vendu). Les récents lancements de la Mégane électrique ainsi que des Renault Arkana et Austral ont également soutenu les ventes.
Le volume de vente est lui aussi en croissance (+14,1 % à 535.000 véhicules). Cela étant avec un chiffre d’affaires en hausse de 30 %, Renault a surtout profité du relèvement de ses prix pour les véhicules neufs.
Le titre, en revanche, plonge de 7 % ce matin en Bourse ce qui peut paraître paradoxal avec des chiffres aussi bons. Cette chute est largement imputable à Tesla (-6 % en avant marché) et qui tire tout le secteur auto vers le bas.
Et puis la stratégie du spécialiste américain de l’électrique, de comprimer ses tarifs, fait qu’aujourd’hui, le prix de sa Model 3 est au même niveau que celui de la nouvelle Renault Mégane (42.000 euros). Ainsi, une certaine pression vient d’apparaître sur Renault pour qu’il réévalue sa stratégie de prix dans l’électrique.
Or, Renault, par l’intermédiaire de son directeur financier, a estimé qu’il n’y avait aucune raison “à s’engager dans une spirale (baissière) à l’image de ce que font certains des concurrents”.
À terme, la position dominante de Tesla sur l’électrique pourrait s’accentuer avec des prix très compétitifs et une marge opérationnelle toujours bien supérieure à celle de Renault puisqu’elle ressort à 11,7 % pour Tesla contre seulement 6 % pour Renault.
Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés