Le constructeur aéronautique français dévoile un projet audacieux : un véhicule spatial orbital réutilisable, conçu pour répondre aux nouveaux enjeux de souveraineté et de compétitivité dans le secteur spatial, dans un contexte international en pleine effervescence.
Dans la continuité de ses programmes IXV et VEHRA, Dassault Aviation présente une maquette de son avion spatial baptisé Vortex, acronyme de Véhicule Orbital Réutilisable pour le Transport et l’Exploration.
Alors que l’espace devient un terrain stratégique crucial pour l’indépendance des nations, la compétition s’intensifie, notamment face à une Chine très avancée technologiquement, des États-Unis soucieux de conserver leur leadership, et une Europe qui se doit de renforcer sa présence dans ce domaine.
Ces engins, propulsés en orbite et souvent de type planeur supersonique, auront des fonctions multiples : missions de défense (comme l’équilibrage stratégique ou la neutralisation de satellites hostiles au moyen de lasers), mais également des usages civils, tels que le transport de composants pour l’industrie pharmaceutique. En plus de cela, ils pourront aussi déployer ou réparer des satellites, approvisionner des capsules en orbite, voire assurer un rôle de régulation et de sécurité dans l’espace.
L’objectif de Dassault est de concevoir, dans un premier temps, un véhicule spatial réutilisable, habitable et capable de revenir se poser sur Terre — un véritable « camion de l’espace ». Le nombre de passagers reste à définir.
De plus en plus d’acteurs privés s’intéressent à ce type de solution, à l’image de Space Cargo Unlimited, qui prévoit un premier vol d’essai en collaboration avec SpaceX d’ici la fin de l’année. L’enjeu majeur est désormais de savoir quel projet sera retenu à l’échelle européenne pour répondre à l’ensemble des missions spatiales envisagées. Le CNES, l’ESA et les autorités françaises ont d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour cette initiative.