Les réseaux sociaux sont-ils un champ de mines pour la santé mentale, en particulier pour la génération Z ?
La question a été relancée dans l’arène publique, en particulier après le procès intenté par 33 États américains à Meta et à ses diverses plateformes de réseaux sociaux. Ainsi, 1 utilisateur de la Gen Z sur 4 déclare que sa santé mentale s’était dégradée au cours des trois dernières années (source : étude McKinsey, avril 2023).
Concrètement, cela signifie que chaque empreinte laissée en ligne peut avoir des répercussions potentiellement profondes.
Pour mieux comprendre tous les enjeux liés à ces problématiques, Sortlist, la plateforme de mise en relation B2B, a récemment publié une étude marketing “Santé mentale & Réseaux sociaux”, dans laquelle elle a interrogé à la fois :
- La génération Z – les vrais connaisseurs du monde digital ;
- Et les chefs d’entreprise qui ciblent ce groupe démographique sur les réseaux sociaux.
Or, il y a de grosses surprises !
“On découvre notamment que 1 entreprise sur 3 ne tient pas compte de la santé mentale lorsqu’elle publie sur les médias sociaux… alors que 60 % des utilisateurs de la génération Z attendent pourtant des marques qu’elles s’emparent activement de ces sujets.”
L’étude a été réalisée du 30 octobre au 3 novembre 2023 au Royaume-Uni, en Espagne, en Belgique, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Un énorme décalage entre les attentes de la génération Z et les pratiques des marques
Selon une enquête récente réalisée par Deloitte, près de la moitié des membres de la génération Z déclarent que les réseaux sociaux leur donnent un sentiment de solitude et d’inadéquation, et les poussent à avoir une présence en ligne.
Une tendance qui est confirmée par l’étude réalisée par Sortlist :
- 46 % des jeunes se sentent stressés (dont 14% “tout le temps”) ;
- Près de 2 sur 5 estiment que leur santé mentale est mauvaise ou très mauvaise (ce qui est supérieur à toutes les autres générations)
Une situation qui est directement liée aux réseaux sociaux : 58 % y consacrent au minimum 1 à 2 heures par jour (là encore, il s’agit d’un record par rapport aux autres générations). Pourtant, 20 % des utilisateurs y ont vécu au moins une expérience négative liée au FOMO (la peur d’être exclu), à l’image corporelle ou à l’estime de soi.
Les entreprises négligent encore trop souvent ces sujets… au risque d’être boycottées
- 42 % des entreprises ne réfléchissent pas à la manière dont leurs contenus sur les réseaux sociaux peuvent affecter la santé mentale ;
- 50 % des utilisateurs de la génération Z pensent que les marques qui luttent pour la santé mentale le font « pour la forme » ;
- Près d’un tiers des entreprises utilisent le FOMO comme tactique de marketing sur les réseaux sociaux.
“Cette inertie des marques a des conséquences concrètes : 54% des jeunes de la “Gen Z” vont les boycotter… alors qu’ils seraient prêts à payer 49 % de plus si elles soutenaient authentiquement leur santé mentale.”
Des attentes claires concernant les bonnes pratiques à mettre en place
La Génération Z souhaite que les marques s’engagent et agissent concrètement pour préserver leur santé mentale en :
- Mettant en place une modération des commentaires pour filtrer les discours haineux et les brimades (62 %) ;
- Étant réalistes concernant les objectifs annoncés par leurs produits (43 %) ;
- Travaillant avec des experts de la santé mentale (36 %).
L’étude Sortlist est particulièrement intéressante, car elle montre que les pratiques les plus utilisées par les marques sont aussi celles qui sont le plus rejetées par la génération Z.
Par exemple, les jeunes expriment une hostilité face aux images corporelles irréalistes (25 %) et plébiscitent les modèles diversifiés dans leurs publicités (29 %). Pourtant, 63 % des entreprises continuent à privilégier les mannequins les plus beaux pour leurs campagnes marketing.
“Les entreprises qui protègent la santé mentale de leurs followers sur les réseaux sociaux se démarquent et créent la différence ! Certaines ont déjà pris une longueur d’avance : Lush Cosmetics par exemple a fermé ses pages Instagram et Facebook en 2021 en estimant que ce n’était pas le meilleur endroit pour ses clients.”
À propos de Sortlist
Sortlist est la plus grande place de marché de prestataires de services en Europe.
Fondée en 2014 en Belgique en tant que start-up pour faciliter le B2B, Sortlist a maintenant des bureaux dans sept pays, et un catalogue de plus de 60 000 prestataires de services.
40 000 entreprises postent chaque année un projet sur Sortlist, à la recherche de leurs prochains prestataires de services.