Si les salaires ont flambé en 2021 pour atteindre des montants records au 1er semestre 2022, la tendance semble s’inverser. Sur fond d’incertitude économique, les recruteurs se réapproprient désormais les règles du jeu et revoient leurs politiques de rémunération en mettant ainsi un coup d’arrêt à l’envolée des salaires. La baisse va-t-elle se confirmer ?
Aravati, pionnier, depuis 2004, du recrutement dans le secteur du digital, vous dévoile son incontournable étude sur les salaires, menée en partenariat avec Figures, application de rémunération en temps réel lancée en 2020.
“Après une hausse des salaires du digital de 10,6 % en 2021 puis de 14,2 % au 1er semestre 2022, un réel ralentissement est enregistré. Crise économique, inflation, gel des embauches… les entreprises repensent leur stratégie marque employeur pour valoriser la mobilité interne et capitaliser sur la formation de leurs collaborateurs. Cela va par conséquent stopper la flambée des salaires pour rééquilibrer la donne en 2023”, explique Hymane Ben Aoun, fondatrice d’Aravati, une marque de Humanskills.
Un marché du recrutement sous tension qui amorce une décélération
Si 58 % des entreprises jugeaient le recrutement difficile en 2021, elles étaient 84 % à la fin du 1er semestre à s’en plaindre. À l’origine de ce constat, des prétentions salariales démesurées liées à un nombre de candidats nettement inférieur au nombre d’offres. Sur des métiers émergents et très recherchés du digital, cette tendance s’est accentuée avec un déficit de jeunes diplômés évalué à 200 000 par an (Syntec Numérique) et à un manque de formations spécifiques.
On voit bien toutefois que le pic est passé et que la phase descendante a été entamée au second semestre avec une relative stabilisation. Sur 2023, nous anticipons un probable rééquilibrage entre l’offre et la demande
Le ralentissement est dû à plusieurs facteurs et notamment à la diminution significative des levées de fonds, les financeurs préférant sécuriser leurs investissements, ce qui a provoqué la baisse des recrutements au sein des start-up et des scale-up qui ne dynamisent plus le marché.
Exemple concret d’une situation qui se fera de plus en plus rare : le DRH d’une licorne qui proposait sans même avoir eu connaissance des attentes du candidat un salaire majoré de 30 %, car le coût du projet non délivré s’élèverait à des milliers d’euros de perte.
Métiers du digital : des salaires jamais vus
En ce qui concerne l’UX et l’UI / expérience client et la data, la hausse moyenne des salaires est de 13 %. Le premier domaine est marqué par la volonté des entreprises de promouvoir une expérience client de plus en plus personnalisée, et le second, par un intérêt croissant pour les postes qui gravitent davantage autour de l’intelligence de l’analyse plutôt que de l’automatisation et de l’algorithmique.
Cette tendance se traduit par une spécialisation des métiers (Data Steward, Expert AdTech…) également manifeste du côté product avec l’émergence de Product Managers spécialisés dans les API, le no-code, la data product. Dans cette catégorie, les salaires ont d’ailleurs augmenté de 14 %, tout comme dans le secteur du e-commerce caractérisé par une forte demande dans les marketplace.
Enfin, c’est l’IT qui a connu la plus importante hausse de salaire, avec une moyenne de 16 %, en raison notamment des compétences en “javascript” très recherchées. Toutefois, la montée en puissance du no-code va progressivement contribuer à réduire la voilure…
“Notre partenariat avec Figures démontre un écart conséquent – mais compréhensible…- entre la réalité des salaires des personnes en poste et ceux demandés par les candidats qui tentent de surfer sur la pénurie. Même si la tension va perdurer sur certains métiers tels que le Product ou la data, cet écart va naturellement être amené à se réduire en 2023, Jean-Sébastien Hongre, dirigeant de Humanskills.
À propos de Humanskills
Composé de 500 experts au cœur de la stratégie et du déploiement numérique, Humanskills se positionne aujourd’hui comme le leader français des métiers du digital. En s’appuyant sur ses marques, la société accompagne les entreprises dans leur transformation digitale de trois manières : la régie, le recrutement et le conseil, répondant à toutes les attentes de leurs clients en termes de ressources et de prestations digitales : conseil, recrutement, prestations, Projet, Product, Communication digitale, Réseaux sociaux, UX, UI, Data. Son portefeuille se compose aujourd’hui de plus de 50 grands comptes comme L’Oréal, Société Générale, Air France, OUI.sncf ou Samsung et ETI telles que Condé Nast International, Coyote System, Meilleurtaux ou LesFurets.com font confiance au Groupe, présent à Paris, Lille et Montréal.
A propos de Figures
Créée en octobre 2020 par Virgile Raingeard, Figures est l’application de rémunération en temps réel pour les start-ups et scale-ups européennes permettant de mettre en place une politique salariale équitable. Au cours de son expérience, Virgile a été confronté au manque de données qualitatives et fiables sur le marché des rémunérations dans l’écosystème des start-ups. Il décide donc de s’attaquer à ce problème et crée en 2020, avec Bastien Formery son co-fondateur, Figures. Avec plus de 700 clients à ce jour, Figures s’est imposée comme une solution référente en matière de rémunération.
Plus d’infos sur https://figures.hr/fr
À propos de l’étude
Les multiples échanges qui ont eu lieu avec les 27000 candidats de la base Aravati ayant accepté de se prêter au jeu, mais aussi l’éclairage de Figures sur les rémunérations concrètes relevées au sein des entreprises, ont permis d’obtenir les salaires médians actuels par catégorie de métier. Ce sont en outre des tendances majeures sur leur orientation et plus largement celle des entreprises qui ont pu être mises en exergue.