ven. Avr 19th, 2024

Les monnaies européennes ont été à la fois parmi les plus fortes et les plus faibles du monde cette année. L’Europe de l’Est a ouvert la voie, avec le Forint hongrois qui a fait un bond de 10% par rapport au dollar, suivi de près par la Couronne tchèque, le Zloty polonais et le Leu roumain. La région a profité de la force de l’euro et de son propre différentiel de taux d’intérêt élevé après les premières hausses de taux. Elle a également bénéficié de son effet de levier à bêta élevé sur la croissance surprise de l’UE, suite à la chute des prix du gaz naturel et à la réouverture de la Chine. Mais les gains seront plus difficiles à réaliser à partir d’ici, les valorisations étant désormais plus importantes (voir le graphique), tandis que d’autres, comme le shekel israélien et la lire turque, ont souffert des incertitudes politiques, mais ont des valorisations plus faibles et des catalyseurs possibles plus clairs. 

Le shekel a un historique de stabilité et de surperformance, grâce à l’excédent de la balance courante d’Israël, à ses énormes réserves de change, à l’indépendance de longue date de la Banque d’Israël (BdI) et à une politique locale généralement stable. La BoI a l’habitude d’intervenir pour gérer la force de l’ILS lorsque c’est nécessaire, étant donné que l’économie du pays est petite, ouverte et dépendante du commerce, un peu comme la BNS suisse et son franc. Le Shekel a atteint son niveau le plus bas en quatre ans au premier trimestre avec les projets controversés de réforme judiciaire du gouvernement qui ont depuis été suspendus mais pas annulés.   

La lire a continué à s’affaiblir alors que l’économie souffre d’une inflation de 50 % et des conséquences de l’énorme tremblement de terre de février. La banque centrale a favorisé des mesures macro prudentielles généralisées pour gérer le taux de change avec des taux d’intérêt réduits à 8,5 %. La Turquie organise des élections présidentielles et parlementaires le 14 mai, avec le président Erdogan dans une course serrée, selon les sondages, contre une opposition unie, et avec la lire comme l’une des devises les moins chères du monde.

Par Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro

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