mer. Déc 18th, 2024

Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro


BAISSE : Le pétrole Brent a fait les frais de la crainte d’une contagion financière mondiale, avec une chute à deux chiffres de son prix qui a presque égalé celle du secteur bancaire en difficulté récemment. La contagion a alimenté le ralentissement du PIB et les craintes concernant la demande de pétrole, ce qui a fait des matières premières la classe d’actifs la moins performante cette année, après avoir été en tête en 2021 et 2022. Le resserrement des prêts bancaires accélère le ralentissement de la croissance mondiale, mais aussi la baisse de l’inflation et les réductions des taux d’intérêt. Cela pourrait maintenir le Brent dans une nouvelle fourchette de prix plus basse. Il est peu probable qu’une reconstitution des réserves stratégiques américaines ou de nouvelles réductions de l’offre de l’OPEP+ apportent une aide, les espoirs reposant sur la réouverture de la Chine et la poursuite d’une réponse tiède de l’offre.

SPR : Les ventes de la réserve stratégique de pétrole américaine (SPR) doivent se terminer en juin. Les autorités envisagent déjà de la reconstituer après avoir vendu 180 millions de barils l’année dernière, soit près de 2 % de l’offre mondiale. Elles ont souligné qu’un prix WTI de 67-72 dollars le baril était attrayant. Nous en sommes là. Nous considérons qu’il s’agit d’un processus graduel, car les acheteurs sont toujours plus lents que les vendeurs. Les politiques sont équilibrées entre les avantages économiques de prix bas et le fait de ne pas avoir d’assurance SPR contre les perturbations futures. L’Agence internationale de l’énergie exige que les États-Unis détiennent des réserves équivalentes à 90 jours d’importations, mais comme les États-Unis sont désormais un exportateur net, cette contrainte n’existe plus (voir le graphique).

OPEP+ : L’OPEP adopte une approche attentiste pour déterminer si la contagion a réellement un impact sur la demande, et il est peu probable qu’elle agisse rapidement. Les réductions importantes de 2,0 mbj (2 % de l’offre) n’ont été mises en place qu’en novembre et devraient se poursuivre jusqu’en 2023. Une réunion consultative est prévue le 2 avril, mais aucune réunion plénière n’aura lieu avant le mois de juin. Ils prévoient une forte croissance de la demande de 2,3 mbj cette année. La quasi-totalité est tirée par la Chine et les marchés émergents, ainsi que par le carburéacteur et l’essence, les prévisions de croissance pour les marchés développés étant déjà très faibles.

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