jeu. Mar 13th, 2025

Par Nomura,

Les tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium sont désormais en vigueur. En réponse, la Commission européenne a annoncé ses plans pour riposter de manière équivalente (mais sur une gamme différente d’importations en provenance des États-Unis).

Impact limité sur l’économie européenne

Bien que l’impact puisse être significatif pour certains secteurs et certaines lignes de produits, l’effet macroéconomique global sur l’Europe devrait rester limité. Ce qui est plus préoccupant, c’est que cette mesure semble être une première manœuvre : l’Europe est désormais clairement dans la ligne de mire de M. Trump, notamment parce qu’elle représente le plus grand bloc de fournisseurs d’importations aux États-Unis.

Nos prévisions macroéconomiques pour l’Europe supposent que les États-Unis appliqueront des tarifs de 10 % sur les produits européens, et que l’UE répliquera de manière équivalente. Bien que nous soyons principalement préoccupés par l’impact de ces mesures sur l’activité économique, nous avons récemment révisé à la hausse nos perspectives de croissance, en réponse à des politiques budgétaires significativement assouplies en Allemagne et ailleurs. Nous n’anticipons désormais qu’une seule réduction de taux supplémentaire.

Tarifs douaniers : la première étape

Ce matin, l’Union européenne a annoncé des mesures de représailles “proportionnées”, imposant des droits de douane sur des produits américains entrant dans l’UE, en réaction à l’imposition par Trump de tarifs de 25 % sur les importations mondiales d’aluminium et d’acier aux États-Unis.

Ces nouveaux tarifs américains, désormais en vigueur, s’appuient sur ceux imposés par Trump en 2018 de deux manières :

  1. Les tarifs sur l’aluminium passent de 10 % en 2018 à 25 % aujourd’hui.
  2. La base des produits concernés s’élargit, incluant davantage de produits finis et pas seulement les matières premières.

Au total, ces mesures américaines affecteront environ 26 milliards d’euros d’exportations européennes vers les États-Unis (environ 5 % des exportations totales de l’UE vers ce pays).

Réponse européenne

En réaction, la Commission européenne a annoncé une riposte en deux étapes :

  1. Début avril, réinstauration des tarifs mis en place lors du premier mandat de Trump.
  2. Mi-avril, application de tarifs sur un ensemble supplémentaire d’importations américaines. La Commission consulte actuellement, pendant deux semaines, sur une liste de produits (industriels et agricoles, pas seulement des motos Harley et du bourbon) pouvant être soumis à ces droits de douane. L’objectif de l’UE est d’appliquer des tarifs sur 26 milliards d’euros d’importations américaines.

Des informations supplémentaires sont disponibles :

Implications macroéconomiques pour l’Europe

La Commission européenne estime que les nouveaux tarifs américains sur les exportations européennes d’aluminium et d’acier entraîneront un coût supplémentaire pouvant atteindre 6 milliards d’euros pour les importateurs américains.

Pour mettre en perspective ce chiffre :

  • 6 milliards d’euros représentent environ 1,7 % du total des importations de biens américains dans l’UE (375 milliards de dollars en 2023).
  • Ce chiffre représente seulement 0,25 % des importations globales extra-UE (2 400 milliards de dollars en 2024).
  • Enfin, par rapport au PIB nominal total de l’UE (18 000 milliards d’euros en 2024), cet impact est négligeable, soit environ 0,03 %.

En conclusion, bien que les effets à court terme sur certains secteurs soient notables, les implications globales de cette première série de mesures restent limitées dans le contexte macroéconomique européen.

Europe : Les tarifs douaniers américains, une première manœuvre

Les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium sont désormais en vigueur. En réponse, la Commission européenne a annoncé son intention de riposter de manière équivalente (mais sur une gamme différente d’importations américaines).

Impact économique limité

Bien que l’impact puisse être significatif sur certains secteurs et lignes de produits, l’effet macroéconomique global sur l’Europe devrait rester faible. Ce qui inquiète davantage, c’est que cette mesure semble être une première manœuvre : l’Europe est désormais clairement dans la ligne de mire de M. Trump, notamment en tant que principal fournisseur d’importations aux États-Unis parmi les blocs économiques.

Nos prévisions macroéconomiques européennes reposent sur l’hypothèse que les États-Unis appliqueront des tarifs de 10 % sur les produits européens, et que l’UE répliquera de manière équivalente. Bien que l’impact sur l’activité soit préoccupant, nous avons récemment revu à la hausse nos prévisions de croissance, principalement en réponse à un assouplissement budgétaire significatif en Allemagne et dans d’autres pays, ce qui réduit la probabilité d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt.

Tarifs douaniers : une première étape

Ce matin, l’Union européenne a annoncé des mesures de représailles “proportionnées”, imposant des droits de douane sur des produits américains entrant dans l’UE, en réaction à l’imposition par Trump de tarifs de 25 % sur les importations mondiales d’acier et d’aluminium aux États-Unis.

Ces nouveaux tarifs américains diffèrent de ceux de 2018 sur deux points :

  1. Les tarifs sur l’aluminium passent de 10 % en 2018 à 25 % aujourd’hui.
  2. La base des produits concernés est élargie pour inclure davantage de produits finis, et pas seulement les matières premières.

Au total, les tarifs américains affecteront environ 26 milliards d’euros d’exportations européennes vers les États-Unis, soit environ 5 % des exportations totales de l’UE vers ce pays.

 

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