Paris&Co réagit et apporte son éclairage sur les enjeux du recrutement en startup, aujourd’hui.
A Paris, le 8 mars 2022 – Ce matin, une étude de la plateforme d’agrégation de données salariales Figures, consacrée aux salaires au sein de l’écosystème startup mettait en avant une envolée des salaires au sein des licornes françaises : leurs salariés seraient 6,23% mieux payés que le reste du marché. Les raisons : des levées de fonds records servant essentiellement à financer les nouveaux recrutements, et une guerre des talents faisant de la rémunération l’arme principale d’attractivité. Un contexte pour le moins problématique pour les startups à des niveaux de développement moins poussés, et donc moins financées, et pouvant donc difficilement rivaliser. Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ? Qu’est-ce que ces chiffres trahissent de l’écosytème startup actuel ? de ses difficultés ? de ses atouts ? de ses besoins ? et comment y répondre au mieux ?…
Louise-Marie Véron, Directrice du Développement Startup chez Paris&Co, nréagit à cette étude, et ce sur plusieurs points :
- « Cette flambée est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne car cela prouve que la scène tech française est de plus en plus attractive, notamment pour les fonds étrangers qui investissent chaque jour davantage dans nos pépites ; une bonne nouvelle également pour les candidats qui, sur ces métiers en tension, trouvent un emploi stimulant ET rémunérateur sans difficulté. Et enfin, cela oblige les entreprises à repenser leur marque employeur et à mettre en place des bonnes pratiques de management tout comme à infuser du sens au quotidien », commente-t-elle.
- « Mais cette envolée est également génératrice de distorsions trop fortes entre les licornes (pourtant minoritaires) et toutes les autres startups, PME, ETI françaises, pourtant fondamentales au tissu économique des territoires ! »
- « Les effets d’annonce sur ces salaires en faussant la réalité du marché, entrainent des conséquences importantes pour une majeure partie de l’écosystème startup : des échelles de salaires trompeuses, entrainant des recrutements difficiles du fait de négociations âpres, l’impossibilité de s’aligner, et un turnover en augmentation », conclut-elle.
Elle propose également 3 grands axes de réflexion et d’action pour faire face à ce phénomène, et accompagner au mieux toutes les startups dans le recrutement,
au soutien de la pérennisation de leur modèle :
- Sur le long terme : continuer à former sur les métiers en tension, pour limiter les risques pénuriques.
- A moyen terme : renforcer les éléments de différenciation et d’attractivité des entreprises, de sa culture, à la quête de sens, en passant par ses métiers…la rémunération ne pouvant être le seul levier de motivation des collaborateurs.
- A court terme : stimuler la rencontre des entreprises moins visibles car moins financées, mais pourtant solides, et les candidats, notamment via des partenariats soutenus avec les établissements d’enseignement supérieur…