mer. Déc 18th, 2024

Commentaire de Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro

Les inquiétudes actuelles du secteur bancaire ne sont pas systémiques, mais les normes de prêt des deux côtés de l’Atlantique se sont considérablement resserrées, et cela va s’accélérer maintenant que les banques réduisent les risques et que les régulateurs renforcent leur surveillance. Ce resserrement des conditions financières équivaut à une hausse significative des taux d’intérêt. Il permet de faire le travail de la Fed par d’autres moyens. L’économie et l’inflation ralentiront plus rapidement, le grand cycle de hausse des taux de la Fed s’achèvera plus tôt et les réductions commenceront plus tôt. Ce turbo charge notre cahier des charges pour 2023, qui prévoit une augmentation de la pression sur les bénéfices et un allègement des valorisations.

Le graphique montre le pourcentage d’agents de crédit des banques européennes et américaines qui augmentent les normes de prêt. Il s’agit d’un indicateur avancé des volumes de prêts et d’un ralentissement de la croissance économique. Les conditions de prêt ont déjà atteint les niveaux les plus stricts de l’histoire récente en dehors d’une récession et elles sont maintenant prêtes à se resserrer encore davantage. 1) Les directions des banques cherchent à protéger leurs liquidités et la qualité de leurs actifs. 2) Et en prévision d’un resserrement réglementaire à venir, en particulier dans les petites banques. Les banques sont responsables de 40 % du financement des entreprises aux États-Unis et de 80 % en Europe. Les marchés obligataires sont responsables du reste et se resserrent également.

Les banques américaines de petite et moyenne taille, dont les actifs sont inférieurs à 250 milliards de dollars, seront les plus touchées par cette thésaurisation des liquidités et ce durcissement de la réglementation. Leur importance est disproportionnée dans certains domaines. Elles représentent 60 % des prêts hypothécaires et plus de 70 % des prêts immobiliers commerciaux, par exemple. Cela accélère notre vision de l’investissement pour 2023, avec un ralentissement plus rapide du PIB et de l’inflation, et un cycle de réduction des taux plus proche. Les bénéfices souffriront davantage, mais les valorisations s’amélioreront.

 

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