ven. Mar 29th, 2024

Par Pierre-Antoine Dusoulier, Fondateur et CEO d’iBanFirst

Le coronavirus multiplie les victimes, et répand la stupeur, jusqu’aux marchés des changes. Dans cette agitation, l’économie mondiale pâtit : le Japon et Singapour s’annoncent en récession, les monnaies des pays émergents elles-mêmes souffrent d’un recul, du fait de la valeur refuge du “dollar”, et de la baisse des prix des matières premières telles que le café et l’huile. 

iBanFirst, plateforme spécialisée dans les transactions multidevises dédiée aux entreprises, s’est intéressée à identifier les conséquences majeures du Coronavirus sur l’économie internationale et les devises. 

  • Le pays-continent chinois paralysé, la Banque Centrale à sa rescousse :
    alors que l’épidémie domine l’actualité, l’attention se déplace de la maladie elle-même et de son infectiosité à l’impact que le virus engendre sur la vie publique. En Chine, les magasins voient leurs ventes diminuer en raison du confinement. L’impact est d’autant plus rude que les dépenses de consommation augmentent drastiquement aux alentours du Nouvel An Chinois. Afin d’endiguer la baisse de l’économie chinoise, la Banque Centrale injecte des dizaines de milliards d’euros dans le pays, permettant ainsi d’éviter que le rythme de croissance ne ralentisse trop rapidement.
  • Pourquoi le Réal chute ?
    Dans un contexte fragilisé par une épidémie internationale, de nombreux agents recherchent la sécurité du dollar et d’autres devises fortes, engendrant des conséquences indirectes plutôt inattendues. Par exemple, le prix du café a chuté de 18 %, car de grandes chaînes de cafés ont fermé des milliers d’établissements en Chine. C’est un revers pour le Brésil en tant qu’exportateur de café. Ce pays exporte également des métaux industriels, dont les prix ont également fortement baissé en raison du ralentissement chinois. Le réal brésilien a ainsi baissé de 6 % par rapport au dollar en quelques semaines.
  • Frappant : le renminbi reste hors de portée : Les pays pétroliers sont également victimes du coronavirus sur le marché des changes. La Chine est le plus grand importateur de pétrole au monde. La perspective que les habitants de ce pays soient moins susceptibles de prendre la route a fait baisser les prix du pétrole d’environ 14 %. En conséquence, le rouble russe a chuté de 5 % par rapport au dollar au cours des trois dernières semaines de janvier. Cependant, la baisse du renminbi chinois lui-même n’est pas si mauvaise par rapport aux autres devises émergentes. Par rapport au dollar, la baisse est limitée à environ 2 %.

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