Le Bouclier global contre les risques climatiques, initiative conjointe du G7 et du groupe d’Etats vulnérables V20, a été lancé le 14 novembre, à la COP27, à Charm el-Cheikh.
Cette nouvelle initiative vise à répondre à l’appel des Etats les plus vulnérables au changement climatique à améliorer la réponse apportée aux pertes et dommages liées aux impacts du changement climatique. La France contribuera au Bouclier global contre les risques climatiques à hauteur de 20 millions d’euros, en subventions, en 2023. L’Allemagne, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, la France et l’Irlande contribuent ensemble à hauteur de 210 millions d’euros au Bouclier. D’autres pays annonceront plus tard des contributions.
Le Bouclier global contre les risques climatiques permettra d’améliorer la protection financière des populations, dans les pays vulnérables, contre les risques de catastrophes liés au climat. L’initiative soutiendra la conception et le déploiement de solutions de protection sociale et d’assurance pour les communautés locales, les entreprises et les ménages, afin de fournir un financement rapide et fiable lorsque les catastrophes se produisent, à l’image des systèmes d’assurance qui peuvent exister dans les pays développés. Le Bouclier permettra ainsi de renforcer la résilience des communautés et soutenir le développement économique et social.
Le Bangladesh, le Costa Rica, les Fidji, le Ghana, le Pakistan, les Philippines et le Sénégal feront partie des premiers pays à bénéficier du Bouclier global.
Le Bouclier global est organisé autour de deux piliers : une plateforme de coordination, chargée de la conception de bouquets de solutions d’assurance en lien avec les pays bénéficiaires, et une structure de financement qui soutiendra le déploiement de ces solutions. La contribution de la France ira au véhicule financier du Bouclier global.
La contribution française au Bouclier global fait partie intégrante des efforts menés sur la totalité du continuum d’activités visant à éviter, réduire et remédier aux pertes et préjudices liés aux impacts du changement climatique. Ce continuum va des solutions d’atténuation du changement climatique aux options d’adaptation, de réduction des risques de catastrophe, de soutien humanitaire et de reconstruction durable. La France est un des principaux contributeurs à la finance adaptation dans les pays en développement, avec 2,2 milliards d’euros mobilisés en 2021. La France soutient l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à généraliser les systèmes d’alerte précoce et à ce titre elle a annoncé qu’elle doublerait à partir de 2023 sa contribution à l’Initiative pour les systèmes d’alerte précoces face aux risques climatiques (CREWS), pour la porter à 8 millions d’euros par an.
La France est un des principaux contributeurs à la finance climat internationale. La France a mobilisé en 2021 6,1 milliards d’euros de finance climat dans les pays en développement, dépassant son objectif. Alors que la COP27 à Charm el-Cheikh entre dans sa seconde semaine, la France appelle les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à se doter de cibles de finance climat ambitieuses et à les mettre en œuvre rapidement afin d’atteindre collectivement la cible de 100 milliards de dollars de finance climat par an.