6ème mois consécutif de baisse sur le marché automobile français
En octobre 2024, après un mois de septembre historiquement bas, le marché des voitures particulières, avec 135.529 immatriculations, affiche à nouveau une baisse de -11% par rapport au mois d’octobre 2023.
En cumul sur les dix premiers mois de l’année, le marché a reculé de -3 % par rapport à la même période en 2023,de 23 % par rapport au niveau d’avant crise en 2019, et de 17% par rapport à la moyenne de long-terme (2010-2019).
En octobre 2024, après un mois de septembre historiquement bas, le marché des voitures particulières, avec 135.529 immatriculations, affiche à nouveau une baisse de -11% par rapport au mois d’octobre 2023.
En cumul sur les dix premiers mois de l’année, le marché a reculé de -3 % par rapport à la même période en 2023,de 23 % par rapport au niveau d’avant crise en 2019, et de 17% par rapport à la moyenne de long-terme (2010-2019).
Le marché du véhicule utilitaire s’inscrit de la même façon sur cette tendance à la baisse entamée au mois d’août, affichant 30.523 immatriculations, soit une baisse de -10% sur le mois d’octobre. En cumul sur 10 mois, le marché du véhicule utilitaires léger reste cependant en croissance de 4% par rapport à 2023, mais en retrait de 20% si on le compare à l’année 2019.
Le marché du véhicule industriel affiche une hausse de 40% soit 4.379 unités. Cette hausse s’explique par un retour à des volumes moyens après le faible niveau observé sur la même période en 2023, lié à l’introduction des tachygraphes de nouvelle génération au cours de l’été. Malgré cette forte augmentation, les volumes en cumul depuis le début de l’année ne progressent que de 2% par rapport à la même période en 2023.
Dans le même temps, les prises de commandes de VP se réduisent et se situent à moins de 150 000 unités, soit le niveau le plus bas enregistré depuis dix ans pour un mois d’octobre : cela correspond à un recul des commandes de voitures particulières de 7% par rapport à octobre 2023 historiquement bas. Les commandes de véhicules utilitaires légers augmentent quant à elles de 7% par rapport à octobre 2023 mais en cumul sur dix mois, elles sont en baisse de 7% par rapport à la même période de l’an dernier.
La dégradation du climat des affaires dans l’industrie mesuré par l’INSEE auprès des chefs d’entreprise, confirme les faibles perspectives de croissance. L’indicateur de l’INSEE a perdu 7 points au mois d’octobre, soit la plus forte baisse mensuelle enregistrée depuis novembre 2008 (hors période COVID). Dans l’automobile, il recule même de 8,4 points en octobre et les chefs d’entreprise pointent la dégradation des carnets de commandes, l’augmentation des stocks, ainsi que le recul des perspectives personnelles de production.
Recul des ventes de véhicules 100% électriques
La part de marché des véhicules 100 % électriques enregistre en octobre un recul de 1,3 point par rapport à octobre 2023. Elle reste sur un palier de 17 % sur les dix premiers mois de l’année.
Les ventes sont à nouveau en recul : avec, sur les quatre derniers mois, près de 13.000 unités de moins qu’il y a un an, dont 4.600 unités de moins sur le seul mois d’octobre.
En revanche, les véhicules hybrides poursuivent leur forte progression : depuis le début de l’année, plus de deux véhicules vendus en France sur cinq sont des véhicules hybrides (dont les hybrides rechargeables dont la part de marché recule cependant de plus d’un point par rapport à 2023).
Un marché européen marqué par la même tendance baissière
Le marché français s’inscrit en cela dans les tendances observées sur le marché européen.
En septembre 2024, les immatriculations de voitures neuves dans l’UE sont en baisse de -6 %, avec un recul observé sur les principaux marchés en dehors de l’Espagne (+6%). Sur neuf mois, le marché européen affiche une stabilité à +0,6%.
Après quatre mois consécutifs de baisse, la part de marché du véhicule 100% électrique se redresse affichant 13% (contre 12,5% sur les 8 premiers mois). Cependant, les ventes de véhicules électriques en Europe sont en baisse de -6% depuis le début de l’année, très impactées par le fort recul observé en Allemagne (-29%).
A l’inverse, la part de marché des véhicules hybrides continue de progresser. Ils représentent désormais plus d’1/3 du marché européen (37%), grâce à la croissance des hybrides non rechargeables (+20 % sur les 9 premiers mois 2024) dont la part de marché atteint 33 % en septembre, tandis que les hybrides rechargeables continuent de perdre des parts de marché (-0,6 point sur 9 mois).