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Un été exceptionnel peut-il sauver les plus grandes marques de vêtements de sport ?

  • Un panier d’actions de vêtements de sport, dont Nike, Adidas et Puma, n’a rapporté que 18 % en cinq ans.
 
  • Néanmoins, au cours des derniers étés riches en évènements sportifs, leur valeur a augmenté de 12 %.
 
  • Si certaines grandes marques ont connu des difficultés, d’autres ont enregistré une croissance phénoménale, comme Asics ou le groupe de golf Acushnet.

17 Juin 2024, Paris – À une semaine du coup d’envoi de cet été qui s’annonce sportif, l’analyse de la plateforme de trading et d’investissement eToro estime que les plus grandes marques de vêtements de sport du monde pourraient bénéficier d’un coup de boost bien nécessaire au niveau du cours de leurs actions.

eToro a créé un panier pondéré par la capitalisation boursière comprenant 10 des plus grandes marques de vêtements de sport au monde et a constaté qu’au cours des étés 2016 et 2021, qui ont été comparativement très chargés, la valeur de ces entreprises a augmenté de 11 à 12 % entre juin et août, surpassant ainsi de manière significative les principaux indices boursiers.

Ces saisons estivales sportives ont vu une surabondance d’événements majeurs où les plus grandes marques de sport du monde ont bénéficié d’une énorme exposition, avec notamment des championnats européens et mondiaux (les tournois de football Copa America, les Jeux olympiques, le Tour de France, les grands tournois de golf, les championnats de Wimbledon et bien d’autres encore).

Selon l’analyse d’eToro, toute reprise du rebond du cours des actions observé les années précédentes serait plus que bienvenue pour ces marques, étant donné qu’elles n’ont collectivement rapporté que 18 % aux actionnaires au cours des cinq dernières années, soit un cinquième des 88 % générés par le S&P 500 au cours de la même période. Le panier des vêtements de sport a particulièrement faibli ces derniers temps, avec une baisse de 8 % depuis le début de l’année, contre une hausse de 10 % pour le S&P 500 et de 7 % pour le FTSE 100.

Antoine Fraysse-Soulier, analyste chez eToro, a commenté ces résultats : « Au cours des prochains mois, les plus grandes marques mondiales de vêtements de sport bénéficieront d’une exposition maximale grâce aux milliards de téléspectateurs qui regarderont l’Euro, les Jeux olympiques et d’autres événements sportifs majeurs qui se dérouleront tout au long de l’été. L’espoir de ces entreprises est que les sommes considérables qu’elles dépensent en sponsoring puissent stimuler les ventes et le cours des actions, car les amateurs de sport, inspirés par ce qu’ils ont vu à l’écran, vont acheter de nouvelles baskets, de nouveaux maillots et de nouveaux équipements de sport ».

« Tout coup de boost initié par les Jeux olympiques et l’Euro sera chaleureusement accueilli, compte tenu de la stagnation des performances de certaines de ces entreprises au cours des cinq dernières années. Après avoir bénéficié d’un boom pandémique lorsque les consommateurs avaient plus d’argent en poche et moins de choses à dépenser, plusieurs des plus grands noms du sport ont souffert d’une gueule de bois post-pandémique, les contraintes liées au coût de la vie jouant également leur rôle ».

Si le panier d’actions a collectivement enregistré des performances médiocres ces dernières années, les rendements de ce groupe d’entreprises ont varié, avec des gagnants et des perdants majeurs.

Le poids lourd allemand Adidas a vu sa valeur chuter de 11 % au cours des cinq dernières années, bien que cette baisse soit insignifiante comparé à Under Armour, basé à Baltimore, qui a perdu plus de 70 % de sa valeur au cours de la même période. En revanche, sur le marché plus luxueux et plus spécialisé, les marques s’en sortent beaucoup mieux. La marque d’athlétisme Lululemon a bénéficié d’une saine progression du cours de l’action (85 %) sur les cinq dernières années, tandis que la marque de course à pied Asics s’est envolée de 620 %.

Antoine Fraysse-Soulier poursuit : « Alors que les prochains mois constituent une période charnière pour ces marques, des signes structurels indiquent qu’elles pourraient être en bonne position pour se redresser. L’inflation continue de diminuer, ce qui donne aux consommateurs plus de pouvoir d’achat, tandis que les actions se négocient à un ratio d’évaluation proche de la limite inférieure de 24 x P/E, ce qui les rend effectivement bon marché ».

« Il est également important de reconnaître à quel point certaines des sociétés de notre panier se sont brillamment comportées : le conglomérat de golf Acushnet et la société japonaise Asics ont récompensé les actionnaires avec des rendements à trois chiffres ».

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