Le CAC40 enregistre une nouvelle hausse hebdomadaire lui permettant de dépasser les 7500 points sans battre son record atteint lors la séance du 24 avril dernier à 7 581,26 points. Tous les grandes indices européens « actions » étaient orientés à la hausse cette semaine. Aux Etats-Unis, les indices sont restés stables.
Les résultats américains de l’emploi rassurants
En novembre, la première économie mondiale a créé plus d’emplois que prévu 199 000 contre 185 000 attendu et 150.000 un mois plus tôt mais cette progression est la conséquence de la fin des grèves dans l’automobile et du syndicat des acteurs. Sans cet événement, les créations se seraient élevées à 152 000. L’augmentation du salaire horaire moyen s’est accélérée à 0,4 % après 0,2 % mais s’est stabilisée sur un an à 4 %, comme attendu, tandis que le taux de chômage a reculé de 0,2 point à 3,7 %. Les investisseurs estiment que l’inflation est sur la voie de la normalisation aux Etats-Unis qui pourraient connaître dans les prochains mois une légère récession. Près de la moitié d’entre eux considèrent que la Fed abaissera ses taux d’un quart de point en mars. Autre point de satisfaction qui pousse les actions à la hausse, la confiance du consommateur américain s’est améliorée, l’indice préliminaire établi par l’Université du Michigan remontant à 69,4 points, les ménages ayant fortement réduit leurs prévisions d’inflation pour l’année à venir. La sous-composante des anticipations d’inflation à un an est tombée à 3,1 %, au plus bas depuis mars 2021, contre 4,5 % en novembre.
Dans ce contexte, les investisseurs prévoient un statu quo en matière de taux directeurs, que ce soit pour la FED ou la BCE à l’occasion de la prochaine réunion de leur comité de politique monétaire. La probabilité d’une baisse pour la FED au printemps 2024 est de 45 %. Pour la BCE, des réductions de taux directeurs sont également pronostiquées l’année prochaine.
Le pétrole en roue libre
Le cours du baril de pétrole Brent a terminé la semaine en-dessous de 80 dollars et se situe à son niveau le plus bas depuis le mois de juillet dernier. Le niveau élevé des stocks américains et les décisions ambigües de la réunion de l’OPEP conduisent à une baisse des cours. Les acteurs du marché ne croit pas aux effets de la nouvelle réduction de la production en raison de la désolidarisation de certains producteurs du processus de régulation. Dans un contexte de ralentissement économique, la demande reste, par ailleurs, relativement atone.
La Chine toujours en proie avec la crise immobilière
Le 5 décembre dernier, l’agence de notation Moody’s a abaissé de « stable » à « négatif » la perspective de la note de la Chine. L’agence dénonce la hausse de la dette des collectivités locales et l’aggravation de la crise du secteur immobilier. En réponse à la décision de Moody’s, le gouvernement chinois a souligné que la croissance de l’économie devrait s’accélérer dans les prochains mois que les risques liés à l’immobilier et à la dette locale sont contrôlables. La situation des groupes Evergrande et Country Garden demeure problématique. Leurs ventes ont reculé de moitié par rapport à l’an dernier sur les trois premiers trimestres 2023. Cinq des plus grands groupes de promotion immobilière font quais défaut sur leur dette. La dette des collectivités locales atteint 92 000 milliards de yuans (11 900 milliards d’euros). Pour endiguer le ralentissement économique, les autorités de Pékin ont lancé une émission d’obligation de plus de 1 000 milliards de yuans. Le déficit budgétaire a été porté en 2023 à 3,8 % du PIB, contre 3 % initialement. Moody’s a indiqué que la croissance chinoise devrait être de 4 % en 2024 et 2025 et ne pas dépasser 3,8 % les années suivantes.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Par le Cercle de l’épargne