lun. Mai 6th, 2024

Par Lazard Frères Gestion

Alors que la levée des restrictions sanitaires laissait entrevoir une reprise économique durable, la croissance chinoise a commencé à ralentir dès le deuxième trimestre, et les enquêtes d’activité indiquent que ce ralentissement se poursuit (graphique 9).

La situation dans le secteur immobilier, qui est particulièrement vital pour l’économie chinoise (représentant environ 25 % du PIB, y compris l’activité induite dans d’autres secteurs), continue de se détériorer (graphique 10). Des inquiétudes persistent concernant un nouveau choc de confiance pour les acheteurs, en raison des difficultés rencontrées par le promoteur immobilier Country Garden.

La consommation des ménages n’a pas encore retrouvé les tendances observées avant la pandémie, et les ménages maintiennent toujours un taux d’épargne élevé (graphique 11). L’incertitude économique croissante pourrait inciter les ménages à rester prudents.

Bien que les autorités chinoises intensifient leur soutien à l’économie, un plan de relance à grande échelle ne semble pas être à l’ordre du jour. D’une part, l’objectif gouvernemental d’une croissance de 5 % est encore réalisable. D’autre part, les autorités sont confrontées à des contraintes budgétaires plus strictes, car la dette publique a déjà considérablement augmenté et le gouvernement s’est engagé à la réduire.

Dans ce contexte, nous prévoyons que la croissance chinoise ne sera probablement pas suffisante pour compenser la récession qui se profile dans les économies occidentales.

CONCLUSION MACROÉCONOMIQUE

La résistance de l’économie américaine ne garantit pas un “soft landing”. Certaines vulnérabilités s’aggravent, et les effets des taux d’intérêt élevés continueront d’avoir un impact sur l’économie. Selon nous, le scénario le plus probable est l’entrée imminente des États-Unis en récession, car les conditions nécessaires à une expansion économique durable ne sont pas réunies. Les précédentes récessions ont eu lieu après la fin des hausses de taux de la Fed, et le resserrement de la politique monétaire continue d’avoir un effet retardé. Par ailleurs, le reste du monde continue de connaître un ralentissement économique.

 

 

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