Des tendances et perspectives du Marché du Retail en France, dont les points clés sont par le Spotlight Savills T3 2024 :
- En septembre, les indicateurs économiques français reprennent doucement des couleurs mais les incertitudes budgétaires qui planent freinent les entreprises pour les embauches et les investissements ainsi que les ménages pour les dépenses.
- Les chiffres d’affaires stagnent et les légers sursauts qui peuvent être constatés sont plus du fait de l’inflation que de la reprise des volumes de ventes. Seul le e-commerce tire son épingle du jeu et voit le nombre de transactions augmenter de +9% en un an.
- Certains secteurs d’activité performent beaucoup mieux que d’autres, à l’image du low- cost, de la seconde main, de la beauté et de la restauration : attractivité prix et maintien d’un achat plaisir sont les deux moteurs de la consommation en cette période.
- L’arrivée à échéance des prêts garantis par l’Etat (PGE), ajoutée aux investissements entrepris par les enseignes au cours des dernières années, ont fragilisé certaines d’entre elles. Les rachats d’enseignes ou les cessations d’activité font de ce fait encore partie de l’actualité. Pourtant l’offre reste très limitée sur les emplacements numéro un, tandis que des activités émergentes font leur lit aux emplacements moins prisés.
- En termes de loyers, deux tendances caractérisent l’année 2024 : d’abord la stabilité globale des valeurs Prime, quel que soit le format et sur tout le territoire national ; ensuite, le maintien de l’écart impressionnant qui existe entre les valeurs locatives Prime des différentes typologies d’actifs commerciaux (de 1 à 100 à fin septembre entre les retail parks et le high street).
- Le spread entre l’indice des loyers commerciaux et le chiffre d’affaires des commerces de périphérie était de 25 points et celui pour les commerces de centre-ville de 35 points. Depuis la crise sanitaire, ces écarts se sont creusés et ont depuis beaucoup de mal à se réduire.
- Avec 1,7 milliard d’euros investis en retail au cours des neuf premiers mois de l’année, la baisse est de -22% en tendance annuelle. La baisse est réelle mais moins marquée que sur d’autres classes d’actifs. Surtout, une amélioration se dessine au troisième trimestre.
- Les taux de rendement Prime restent stables pour tous les formats de retail en France : 4,00% pour le high street, 6,00 % pour les retail parks et 5,50% pour les centres commerciaux. Les taux observés sur les actifs secondaires sont par contre beaucoup plus élevés et apparaissent plus volatiles.
- Les investisseurs internationaux ne sont pas encore de retour sur le retail, ce qui pénalise le marché français. Une correction de cette situation semble toutefois en passe de se concrétiser, notamment au travers des actifs à revaloriser ou à repositionner. Par ailleurs, la collecte des fonds non cotés redevient positive, augurant des jours meilleurs en matière de volumes investis.