Malgré la bonne performance des valeurs technologiques américaines, les places boursières ont connu une semaine très volatile. En toile de fond, l’enlisement des négociations pour un relèvement du plafond de la dette américaine. Ceci étant, en fin de semaine, démocrates et les républicains ont semblé proches d’un accord en vue de remonter ce plafond pour une période de deux ans. Cette perspective a fait décoller les indices boursiers, vendredi.
Sur la semaine les indices américains ont terminé en ordre dispersé, le S&P 500 terminant en hausse de 0,45% tandis que le Nasdaq s’est envolé de 3,6%. En cause, de nouveau la thématique IA (Intelligence Artificielle), cristallisée par NVIDIA qui a flambé de 21% en bourse. Fait rare pour être souligné, NVIDIA a augmenté de 50% ses prévisions de chiffre d’affaires pour le 2e trimestre (qui a déjà commencé). Ceci prouve la demande exponentielle de ses clients en processeurs graphiques, dédiés aux projets d’intelligence artificielle.
En Europe au contraire, les marchés n’ont pas été à la fête, notamment en France où le principal indice, le Cac 40, a chuté de -2,3%. La raison principale a été la correction sur les valeurs du luxe. Cette dernière est survenue à la suite d’une note négative de Deutsche Bank sur les valeurs du luxe. La note souligne les valorisations « élevées » d’un secteur « trop encombré », dans le sens où beaucoup trop de monde est acheteur de ces entreprises.
Cette semaine sera riche en statistiques macroéconomique avec les chiffres d’inflation en zone euro, France et Allemagne, ainsi que la création de postes aux Etats-Unis, et le taux de chômage américain vendredi.
Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés