jeu. Nov 21st, 2024
Commentaire de Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro


Les secteurs de l’informatique, des communications et de la consommation discrétionnaire dominent les marchés boursiers, représentant 43 % des actions américaines et 28 % des autres marchés. Ils ont terriblement performé l’année dernière, et une meilleure année 2023 serait déterminante. Actuellement, leurs perspectives de bénéfices conduisent à une faiblesse alors que nous entrons dans la saison des rapports du quatrième trimestre, avec un double coup dur à l’horizon : le remboursement de la demande pour le boom du covid de 2020-2021 et un ralentissement cyclique des produits discrétionnaires. Mais ils ont des moyens de défense. 1) Des marges bénéficiaires deux fois supérieures à celles du marché et des bilans souvent solides. 2) Les équipes de direction agissent rapidement pour réduire les coûts. 3) La prime de valorisation de 30 % du secteur par rapport au S&P 500 a disparu et est soutenue par la baisse des rendements obligataires. Ces éléments sont suffisants pour éviter une répétition des mauvaises performances de 2022 et soutenir les marchés.

La semaine dernière, le premier Consumer Electronics Show (CES) en direct depuis deux ans a eu lieu, avec 100 000 participants et 3 000 exposants. Le CES a présenté de nombreux produits technologiques qui seront commercialisés dans les mois (et années) à venir. Il a permis de rappeler que derrière la baisse de la demande et des valorisations cycliques des technologies, l’innovation est forte. Les points forts ont été les produits spécialisés, tels que les voitures volantes et à couleur évolutive, les smartphones plus abordables et les processeurs Intel de 13e génération, ainsi que les produits logiciels, les produits IoT, les applications AR/VR et Web 3.

La toile de fond reste celle d’une adoption rapide des technologies (voir graphique), avec un long chemin à parcourir. Ce phénomène a été accéléré récemment par 1) une impulsion de Covid, à travers le commerce électronique, le télétravail, la technologie à domicile et la biotechnologie. 2) le boom du capital-risque, avec 75 milliards de dollars de nouveaux financements mondiaux au troisième trimestre. Bien qu’en forte baisse par rapport à un pic de 175 milliards de dollars au quatrième trimestre 2021, ce chiffre est en hausse par rapport au niveau de 60 milliards de dollars atteint avant la pandémie. 3) La poursuite de la baisse des coûts et de l’augmentation des capacités dans les technologies habilitantes, des puces au cloud.

 

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