Le prix du gaz se stabilise tandis que celui de l’électricité continue de diminuer :
Gaz : -1,5% sur les prix pour 2024 et +0,7% pour les prix de juillet 2023. Après avoir atteint son plus bas niveau depuis 2 ans, les prix du gaz ont été bien plus stables la semaine passée et tendent à remonter en ce lundi matin. L’excès d’approvisionnement dans un contexte de consommation en baisse a permis de très fortes baisses des prix. Cela a rendu l’Europe moins attractive que l’Asie pour attirer du GNL sur ses côtes, ce qui devrait constituer le support majeur à une remontée des prix.
Électricité : -8,8% sur les prix pour 2024 et -5,1% pour les prix de juillet 2023. Le prix de l’électron en France est en baisse quasi continue depuis 3 semaines, à court terme comme à long terme. La baisse des matières fossiles et du prix du CO2 ont été des facteurs importants pour ces diminutions, tout comme la hausse de la production renouvelable et le faible niveau de consommation d’électricité. La disponibilité nucléaire française semble un peu moins inquiéter le marché, qui a une vue baissière à plus long terme pour l’électricité en France, mais maintient un premium non négligeable sur les prix hivernaux du pays.
CO2 : -4% sur les quotas pour décembre 2023. La chute des prix du gaz et du charbon ont joué sur la baisse, mais sur le plan financier également, les fonds d’investissement ont constitué des positions courtes d’envergure sur les quotas, tandis que les acteurs obligés, en parallèle, n’achètent pas, et attendent que le prix des quotas poursuive sa trajectoire baissière.
Pétrole : les prix du baril ont entamé de nouvelles sessions de baisse la semaine passée, sur fond de perspectives économiques moroses, avant de remonter en fin de semaine, du fait d’une décision de l’OPEP. L’Arabie Saoudite a annoncé vouloir réduire sa production d’1 million de barils par jour tout au long du mois de juillet, avec possibilité d’extension de la mesure.
Décryptage des prix de l’énergie par OMNEGY