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L’activité de la zone euro a globalement tenu bon en novembre, selon les PMI. La croissance des salaires a ralenti, et les indicateurs avancés suggèrent une modération supplémentaire en 2026.
•Le budget britannique de la semaine prochaine comportera de nombreux points clés : ampleur et calendrier du resserrement budgétaire, mesures fiscales spécifiques, impact sur l’inflation, et stratégie de financement.
Semaine en revue
L’activité de la zone euro est globalement restée stable en novembre selon les PMI, la faiblesse étant principalement concentrée dans le secteur manufacturier. La croissance des salaires au T3 2025 a ralenti, conformément à nos attentes. Les indicateurs avancés suggèrent que cette croissance se modérera encore en 2026. Nous continuons de penser que la BCE a terminé son cycle de baisse des taux, bien que la prise en compte par les marchés d’un risque de nouvelle réduction soit raisonnable, car les risques d’inflation à court terme sont orientés à la baisse.
La semaine prochaine, l’attention autour du budget britannique portera sur la taille du déficit à combler, la marge de manœuvre par rapport aux règles budgétaires, les mesures fiscales spécifiques (leur impact sur l’inflation et leur capacité à générer des recettes), l’émission de gilts cette année et les besoins de financement ultérieurs, ainsi que la question de savoir si le resserrement sera appliqué rapidement ou progressivement (avec des implications sur le sentiment de marché et la politique de la BoE).
Les données publiées cette semaine renforcent le scénario d’une baisse de taux en décembre, avec une inflation des services inférieure aux prévisions de la BoE, ainsi qu’une baisse des ventes au détail, de la confiance des consommateurs et des enquêtes d’activité (PMI, CBI).
Aperçu des données à venir
Dans le budget britannique, le Chancelier devrait combler un déficit d’environ 20 milliards de livres via un assortiment de hausses d’impôts. Les données d’inflation IPCH des “Big 4” de la zone euro seront également publiées.
Perspectives économiques européennes
Nous prévoyons que l’économie de la zone euro ne se redressera que progressivement à court terme en raison d’une consommation atone et de faiblesses structurelles. Les droits de douane américains restent un vent contraire important à court terme, tandis que les annonces fiscales de l’UE et de l’Allemagne devraient agir comme des vents favorables plus tard. Nous pensons que la BCE a terminé ses baisses de taux (taux terminal : 2,00 %).
Les perspectives de croissance au Royaume-Uni sont incertaines. Certaines enquêtes indiquent une croissance lente tandis que d’autres sont plus solides, et les données officielles ont fait preuve de résilience. Le marché du travail ralentit, la politique monétaire restrictive limitant la croissance. Ce ralentissement laisse penser que de nouveaux assouplissements monétaires modestes sont nécessaires, mais une inflation toujours supérieure à la cible et une croissance en reprise pourraient limiter l’ampleur des prochaines baisses de taux. Après la décision de novembre de maintenir les taux, nous avons reporté les prochaines baisses de 25 pb à décembre et avril, tout en conservant un taux terminal de 3,50 %.
