mer. Déc 18th, 2024

La Journée internationale des stagiaires est là pour nous rappeler l’importance du rôle de ces jeunes professionnels en termes de veille. Dans ce domaine, force est de constater qu’en France l’enseignement est de pointe… même s’il reste encore de nombreux enjeux à relever au sein des entreprises.

 

Les stagiaires symbolisent en grande partie le futur des entreprises. Ces professionnels en devenir sont à la pointe des techniques utilisées, notamment dans le secteur de la veille. En France, de nombreux masters abordent ce champ dans leurs contenus pédagogiques, formant au passage les étudiants aux différents outils qui se trouvent sur le marché.

 

Une interconnexion entre monde professionnel et enseignement

 

Dans sa quête de veille stratégique, le monde enseignant est d’abord poussé par l’évolution des contextes. Réforme de la gouvernance des universités (avec renforcement de leur autonomie), politique dite « de site » qui voit les établissements se regrouper, problématique d’attractivité internationale, développement de la recherche en neurosciences en lien avec les mécanismes d’apprentissage… La nouvelle génération de professionnels est confrontée à une évolution extrêmement rapide du domaine de la veille, et par la force des choses engrange un grand nombre de connaissances qu’elle partage au monde professionnel ensuite via les stages en entreprise. Cet essaimage de connaissance intergénérationnel permet ainsi l’échange individualisé de l’information via une application collaborative, afin de favoriser tout à la fois le repérage, l’analyse, le tri et la communication d’une information de qualité.

 

La veille : de plus en plus enseignée

 

Particulièrement aiguisée, la veille qui est mise en place au sein des formations permet aux acteurs d’ajuster le pilotage stratégique de leurs politiques professionnelles. Cette veille profite à l’ensemble de la chaîne de décision, et permet aux enseignantes comme aux enseignants d’être mieux informés sur l’évolution des champs sur lesquels ils interviennent. Ces savoirs infusent particulièrement dans les rapports de stage de fin d’études. Les étudiants peuvent témoigner concrètement des bienfaits d’une veille rigoureuse, bienfaits qu’ils peuvent relayer auprès de leurs professeurs, voire qu’ils peuvent enseigner par la suite. Car la veille figure de plus en plus parmi les modules développés au sein de nos écoles et établissements.

 

Faut-il aller encore un peu plus loin ? Sans doute. Dans un monde aussi incertain que le nôtre, il est plus que nécessaire de développer une veille rigoureuse de qualité, et de l’enseigner aux écoliers, aux lycéens et bien sûr aux étudiants. Il le faut d’autant plus que les réseaux sociaux sont de plus en plus la chambre d’écho de fausses informations, lesquelles peuvent aller jusqu’à mettre à mal certains équilibres démocratiques. Savoir chercher, apprendre à identifier une source fiable, croiser les informations, les vérifier sont autant de réflexes à intégrer dans le cadre d’un parcours d’enseignement mais aussi dans le monde professionnel. Des réflexes citoyens qui s’accompagnent nécessairement d’une approche méthodologique.

 

Les transferts de connaissance quotidiens de l’enseignant vers l’élève, du professionnel vers le stagiaire (et inversement) sont toujours bénéfiques. Et la veille est un domaine qui se nourrit de ce cercle vertueux.

 

 

Arnaud Marquant

Directeur des opérations

KB Crawl SAS

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