Le développement du gaz de schiste aux USA début 2010 avait donné un avantage compétitif à l’industrie américaine. Les conséquences de la guerre en Ukraine ont cloué l’industrie européenne au pilori avec un gaz désormais 5 fois plus cher (7 en incluant les quotas CO2). Tout n’est toutefois pas perdu.
La France possède des milliards de m3 de gaz disponibles autour de Saint Pierre et Miquelon dans nos eaux territoriales ainsi que dans nos îles éparses du canal du Mozambique. Encore faut-il être disposé à les exploiter…
Grâce aux gains de productivité, les 300 plateformes pétrolières actives dans le bassin permien (Texas et Nouveau-Mexique), qui est au cœur de la production de pétrole de schiste américain, arrivent à extraire autant de pétrole que 500 plateformes il y a cinq ans de cela, d’après les estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie. C’est aussi sur cela que repose le succès économique américain : une énergie abondante à bas coût.
Énergie : vers un baril de pétrole à 40 dollars ?
Le cours de baril est autour de 67 dollars. Et il continue de chuter. Pourquoi ? (1) le décollage de la Chine est toujours en attente; (2) les pays producteurs de pétrole ne respectent pas les quotas de production (trop d’offre sur le marché); (3) la hausse du dollar à la suite de la victoire de Trump renchérit le coût du baril libellé en dollar.
Est-ce que ça peut aller beaucoup plus bas ? C’est ce que l’analyse technique laisse entrevoir (voir graphique). Elle se base sur l’évolution passée des prix pour anticiper l’ évolution future. Tout indique qu’une baisse du baril à 40 dollars est possible.