Si la phase de traitement du sevrage alcoolique bénéficie aujourd’hui de plusieurs traitements efficaces (benzodiazepines), il existe un besoin médical non satisfait dans la phase du maintien de l’abstinence. Avec son mécanisme d’action très large sur le système de récompense du cerveau, l’oxybate de sodium bénéficie de nouveaux résultats très positifs venant confirmer son efficacité dans le traitement de l’alcoolodépendance et présentés dans la thèse de doctorat de Julien Guiraud réalisée à la faculté de médecine de l’Université d’Amsterdam.
Ces nouvelles études ont été menées sur 1082 patients, par Julien Guiraud et un groupe d’experts internationaux sous la direction de professeurs universitaires de renom dans le traitement des addictions :
- Prof. W. van den Brink : Professeur de psychiatrie et addictologie à la faculté de médecine de l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas)
- Prof. A.E. Goudriaan : Professeur d’addictologie, spécialiste en neurobiologie des addictions à la faculté de médecine de l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas)
- Prof. R. Spanagel : Professeur, directeur scientifique de l’Institut de psychopharmacologie, Institut central de santé mentale.
Faculté de médecine de Mannheim, Université de Heidelberg (Allemagne)
La thèse s’appuie sur des essais randomisés en double aveugle et sur des méta-analyses de huit études qui interrogent l’hétérogénéité des résultats intra et inter-études. Ces essais et ces méta-analyses confirment l’efficacité, la bonne tolérance et la sécurité de l’oxybate de sodium dans le maintien de l’abstinence, particulièrement chez des patients alcoolodépendants sévères.
Le mécanisme d’action de l’oxybate de sodium est large car il agit sur plusieurs systèmes neurobiologiques au niveau du système de récompense du cerveau. A dose thérapeutique, la particularité de l’oxybate de sodium est de mimer le mécanisme d’action de l’alcool sans en avoir la toxicité première pour l’organisme et sans problème de transfert de dépendance.
La dépendance à l’alcool affecte aujourd’hui 3,4 % de la population générale âgée de 18 à 64 ans dans l’Union européenne (UE). C’est l’un des facteurs principaux de morbidité (troubles psychologiques, maladies cardiovasculaires, cancers, …) et de mortalité (49 000 décès par an attribués à l’alcoolodépendance en France)1. En outre, le coût social de l’alcool en France est évalué à 120 Milliards d’euros par an.2
Depuis 30 ans, l’Italie et l’Autriche utilisent avec succès l’oxybate de sodium pour aider de nombreux patients à sortir de l’alcoolodépendance. Face à l’urgence de la demande thérapeutique qui ne cesse de croître, ces études peuvent être utilisées pour étendre la mise sur le marché de l’oxybate de sodium dans les autres pays européens, comme la France, où l’alcoolodépendance reste un enjeu fort de santé publique.
1. Source : Santé publique France
2. Source : Observatoire Français des drogues
A propos de D&A Pharma :
D&A Pharma est un laboratoire pharmaceutique, fondé en 2006 par Patrice Debrégeas. La mission du laboratoire est d’aider les gens à mieux vivre sans leur dépendance. Depuis 2015, D&A Pharma développe un médicament à base d’oxybate de sodium pour le traitement de l’alcoolodépendance. D&A Pharma a fourni un soutien financier à Julien Guiraud pour la réalisation de sa thèse et a sponsorisé plusieurs études présentées dans la thèse.