ven. Nov 22nd, 2024

Chaque semaine, Nicolas Leclerc, cofondateur du cabinet de conseil en énergie OMNEGY, vous propose son analyse des fluctuations du marché de l’énergie. Cette les prix de l’énergie ont diminué la semaine passée, mais les évènements géopolitiques ayant lieu en Russie pourraient changer la donne :: 

 

Gaz : -0,3% sur les prix pour 2024 et -6,8% pour les prix de juillet 2023. A la suite de plusieurs séances en hausse et assez volatiles, le prix du gaz a diminué la semaine passée. Le marché s’est reposé sur les fondamentaux, favorables, et ceux-ci ont mené à une baisse des prix. Les maintenances ayant lieu sur l’infrastructure gazière norvégienne vont bientôt arriver à leur terme, du GNL continue d’arriver en abondance en Europe, les stocks sont remplis à 76% et la consommation de gaz reste assez faible sur le continent.
 
Électricité : -5,1% sur les prix pour 2024 et -15,8% pour les prix de juillet 2023. Les prix de l’électricité ont bénéficié d’une diminution globale du prix des combustibles fossiles ainsi que du CO2, d’une production éolienne importante et d’une demande assez contenue. Ces différents facteurs ont permis au prix de l’électricité de baisser à court terme comme à long terme. 
 
CO2 : -4,8% sur les quotas pour décembre 2023. La baisse du prix du CO2 est à mettre sur le compte du moindre recours aux centrales thermiques en cette période.
 
Pétrole : le prix du baril a cédé du terrain la semaine passée, suivant la tendance générale sur les marchés financiers. De nombreuses Banques centrales ont augmenté leurs taux la semaine passée, symbolisant la lutte contre l’inflation actuelle mais qui vient aussi réduire la valeur de l’or noir, du fait de perspectives économiques moroses.

 

51 % des Français pensent que la suppression du TRVG risque d’entraîner une augmentation des prix du gaz

 

Plus de 29 % envisagent de changer de fournisseur et de passer à l’électrique

36 % se déclarent favorables à l’interdiction des chaudières à gaz neuves

La fin du TRVG : 31 % des Français sont totalement perdus et 43 % dans le flou

 

 

A partir du 1er juillet 2023, le tarif réglementé de vente du gaz naturel (TRVG) va prendre fin.

Rothelec, le spécialiste du chauffage électrique économique et inventeur du radiateur à inertie, a mené l’enquête* auprès de 3 002 personnes afin de savoir si les Français étaient prêts ou pas du tout pour ces changements.  

Lien officiel : https://www.rothelec.fr/

 

 

« Depuis 1946, les clients au gaz bénéficiaient d’un tarif réglementé. Ce tarif était un prix de vente fixé par l’État et établi chaque année par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Les entreprises de distribution d’énergie se devaient ensuite de respecter ce tarif envers leurs clients en empêchant de trop fortes élévations de prix. Mais tout change à partir du 1er juillet 2023 et nous voulions savoir si ces bouleversements risquaient de déstabiliser les consommateurs Français. Notre enquête montre à quel point ce passage risque d’être compliqué pour une grande majorité d’entre eux », a commenté Éric ANES, Président de Rothelec.

 

 

Des Français dans le flou…

 

Même si la fin du tarif réglementé du gaz concerne près de 12 millions de foyers (5 millions en maisons individuelles, 3,5 millions en logements collectifs avec chauffage individuel et 3,5 millions en chauffage collectif), plus de 46 % des Français ne savent pas du tout qui sera vraiment touché par cette suppression. Ainsi, seulement 38 % savent répondre à cette question en citant les particuliers et 11 % les copropriétés consommant moins de 150 000 kWh.

 

Selon vous, qui est concerné par la suppression du TRVG ?

Réponses

Pourcentages

Personne

3 %

Les particuliers

38 %

Les copropriétés dont la consommation est inférieure à 150 000 kWh

11 %

Les copropriétés dont la consommation est supérieure à 150 000 kWh

8 %

Toutes les entreprises et professionnels

14 %

Je ne sais pas

46 %

 

 

Quels changements ?

 

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le lundi 19 juin 2023 un prix repère indicatif permettant aux consommateurs de négocier leur contrat de fourniture de gaz et éviter des offres trop élevées. Selon la CRE, ce prix repère de juillet 2023 est en baisse de 19,4 % pour un client moyen se chauffant au gaz. Cependant, pour 51 % des Français, la suppression du TRVG risque d’entraîner une augmentation des prix du gaz et pour 48 % un changement de contrat avec son fournisseur d’énergie. Plus de 44 % ne savent pas répondre à cette question et 42 % pensent que la fin du tarif réglementé du gaz risque de signer la fin du chauffage au gaz. 

 

Selon vous, qu’est-ce que la suppression du TRVG va entrainer ? (Réponses multiples)

Réponses

Pourcentages

Absolument rien

2 %

Une augmentation des prix du gaz

51 %

Une diminution des prix du gaz

3 %

Un changement de contrat avec son fournisseur d’énergie au gaz

48 %

La fin du chauffage au gaz

42 %

Je ne sais pas

44 %

 

 

Rester au gaz ou passer à l’électrique ?

 

Pour les personnes qui se chauffaient au gaz, la question du changement d’énergie est également d’actualité. Ainsi, plus de 29 % envisagent de changer de fournisseur et de passer à l’électrique. 28 % vont changer obligatoirement de contrat avec leur fournisseur d’énergie au gaz et 22 % changeront de fournisseur mais resteront au gaz. Enfin, 21 % ne savent pas encore quelle sera leur décision.  

 

Si vous aviez un ancien contrat au tarif réglementé, qu’allez-vous faire ?

Réponses

Pourcentages

Changer de fournisseur d’énergie mais rester au gaz

22 %

Changer de fournisseur d’énergie et passer à l’électrique

29 %

Changer de contrat avec mon fournisseur d’énergie au gaz

28 %

Je ne sais pas

21 %

 

 

Des avis très partagés

 

Le gouvernement a évoqué en mai 2023, la possibilité d’interdire la vente des chaudières à gaz afin de sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050. Sur cette question, la France est clairement divisée en trois : 36 % sont « pour » l’interdiction des chaudières à gaz neuves (12 % absolument et 24 % seulement dans certaines conditions), 33 % sont totalement « contre » et 31 % sont incapables de se prononcer.

 

Suite à la concertation lancée par le Gouvernement, pensez-vous qu’il faille interdire les chaudières à gaz neuves ?

Réponses

Pourcentages

Oui, absolument

12 %

Oui mais seulement certaines

24 %

Non, pas du tout

33 %

Je ne sais pas

31 %

 

 

Le brouillard s’épaissit

 

Malgré l’importante communication orchestrée par les fournisseurs d’énergie et le gouvernement, plus de 31 % des Français avouent être encore totalement perdus et 43 % restent mitigés et un peu dans le flou. Seulement 26 % déclarent avoir absolument tout compris au processus en cours.  

 

Avec les courriers du gouvernement, de votre fournisseurs d’énergie ou des concurrents, vous diriez que :

Réponses

Pourcentages

Je suis totalement perdu(e)

31 %

J’ai absolument tout compris

26 %

Je suis mitigé(e) et un peu dans le flou

43 %

 

 

Des choix difficiles et indéterminés

 

Les Français qui préfèrent rester au chauffage au gaz sont également désemparés pour choisir une offre tarifaire précise :

–          28 % ne savent pas quoi faire ;

–          24 % préféreraient une offre au tarif réglementé fixé par les pouvoirs publics ;

–          21 % opteraient pour une offre de marché à prix fixe et sur une durée déterminée ;

–          16 % choisiraient une offre de marché à prix indexé sur les tarifs réglementés ;

–          11 % aimeraient une offre de marché avec d’autres indexations.

 

En restant au gaz, vous préférez choisir :

Réponses

Pourcentages

Une offre au tarif réglementé (fixé par les pouvoirs publics)

24 %

Une offre de marché à prix fixe (sur une durée déterminée)

21 %

Une offre de marché à prix indexé sur les tarifs réglementés

16 %

Une offre de marché avec d’autres indexations

11 %

Je ne sais pas

28 %

 

 

* Méthodologie : Enquête réalisée auprès de 3 002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 000 personnes en France). Entre le 13 et le 20 juin 2023, un sondage électronique a été envoyé par email et publié en ligne. Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.

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