48 % souhaiteraient l’instauration d’un contrôle technique pour les humains
42 % des Français pensent qu’il faut pénaliser les abus des arrêts maladie
77 % disposés à suivre un programme de santé préventive, comme pour un abonnement sportif
47 % des Français prêts à consulter en prévention pour éviter un arrêt maladie, même sans remboursement
92 % des Français se déclarent prêts à investir personnellement dans leur santé
Paris, le 23 juin 2025
Alors que le système de santé français vacille entre déserts médicaux, inflation des arrêts maladie et désengagement progressif de la prise en charge publique, les Français en appellent à certaines évolutions, fondées sur la prévention, l’anticipation… et la responsabilisation.
Une grande enquête, menée en juin 2025 par Anticyp auprès de 4 301 personnes, révèle une opinion publique lucide, proactive, et une demande forte : celle d’un système plus moderne, préventif, équitable et durable.
Lien officiel : https://www.anticyp.com/
Un système de santé problématique
Impact des déserts médicaux, délais d’attente,… Près de 4 Français sur 10 (39 %) pointent l’accès aux soins comme le premier problème du système de santé français.
Le coût des soins arrive en deuxième position avec 23 %, suivi de près par le manque de prévention et d’anticipation à 21 %.
Une notion renforcée par la pédagogie autour de la santé qui est également jugée insuffisante par 14 % des répondants.
Des signes forts qui montrent une attente certaine pour un système plus proactif et cette perception générale se double d’un appel clair à agir en amont : prévenir plutôt que guérir.
Oui à la prévention même sans remboursement
Et justement, la prévention semble aujourd’hui s’imposer dans les esprits comme un levier majeur, même lorsqu’elle n’est pas financée. Près de 47 % des Français sont prêts à consulter en prévention pour éviter un arrêt maladie, et ce même sans remboursement. L’anticipation est en train de prendre une importance croissante dans la prise de conscience collective. Toutefois, 29 % conditionnent leur démarche à une prise en charge financière, et 18 % refusent catégoriquement de payer sans être remboursés par la suite.
Selon vous, la prévention vaut-elle un jour de carence ? Si vous pouviez éviter un arrêt maladie en consultant en prévention, le feriez-vous, même sans remboursement ? | ||
Réponses | Pourcentages | |
Oui, absolument | 47 % | |
Oui, mais seulement si c’est pris en charge | 29 % | |
Non, je ne paierai rien si ce n’est pas remboursé | 18 % | |
Je ne me sens pas concerné(e) | 6 % | |
« Je vais bien, tout va bien »
Pourtant, lorsqu’il s’agit d’adopter une démarche proactive de santé au quotidien, les bonnes intentions se heurtent à une réalité bien plus passive. Très peu de Français ont une démarche proactive concernant leur santé. Ainsi, 58 % ne s’y intéressent qu’en cas de maladie ou de symptômes. Seulement 24 % déclarent suivre leur santé de façon régulière et surtout même quand tout va bien.
Certains contenus informatifs (posts, documentaires, applis) éveillent l’intérêt de 11 % des répondants et 5 % ne se stimulent qu’à l’approche des vacances.
Ce déficit d’anticipation met en lumière l’urgence d’une meilleure sensibilisation à la prévention.
Salle de sport et programme de santé
Pour autant, les Français ne sont pas opposés à s’engager dans des démarches encadrées, à condition qu’elles soient accessibles, qualitatives et rassurantes. Tout comme un abonnement sportif, plus de 77 % des Français se déclarent prêts à suivre un programme de santé préventive.
Deux conditions sont mises en avant : la qualité du contenu (42 %) ou une prise en charge par la mutuelle ou la Sécurité sociale (35 %).
Seulement 23 % expriment des réticences, invoquant un manque de confiance dans ces services (12 %), une absence d’intérêt (7 %) ou une préférence pour une gestion autonome de leur santé (4 %).
Seriez-vous prêt(e) à suivre un programme de santé préventive comme un abonnement sportif ? | ||
Réponses | Pourcentages | |
Oui, si le contenu est de qualité | 42 % | |
Oui, si c’est pris en charge par ma mutuelle ou la sécu | 35 % | |
Non, je n’ai pas confiance dans ce type de service | 12 % | |
Non, et je ne compte pas le faire | 7 % | |
Non, je préfère gérer moi-même ma santé | 4 % | |
Priorité à quoi ?
En matière de remboursement, les Français tracent une hiérarchie claire des priorités… mais sans négliger l’importance croissante accordée à la prévention. Quelles que soient les décisions du gouvernement, plus de 35 % des Français estiment que les médicaments devraient être prioritairement protégés, suivis par les consultations curatives à 28 %.
Les bilans de prévention recueillent plus de 22 % des suffrages, tandis que 10 % privilégient les soins liés à la santé mentale.
Ces résultats reflètent une préférence pour le maintien des prises en charge traditionnelles, mais mettent également l’accent sur de nouvelles actions en faveur de l’anticipation.
Prévention ou médicaments : que faut-il rembourser en priorité ? Dans un contexte de baisse des remboursements, selon vous, que faut-il protéger en priorité ? | ||
Réponses | Pourcentages | |
Les médicaments | 35 % | |
Les consultations curatives (médecins) | 28 % | |
Les bilans de prévention | 22 % | |
Les soins liés à la santé mentale | 10 % | |
Aucun : tout devrait être pris en charge | 5 % | |
Oui au contrôle technique pour les humains !
La prévention obligatoire fait même son chemin dans les mentalités, à l’image d’un contrôle technique pour l’humain. Ainsi, 48 % des Français se disent favorables à rendre obligatoires les consultations de prévention tous les deux ans, à l’image du contrôle technique automobile. Un tiers préfère une approche incitative : 26 % les jugent utiles mais non contraignantes.
En parallèle, 18 % estiment qu’elles devraient cibler uniquement les personnes à risque. Seuls 8 % considèrent ces rendez-vous comme totalement inutiles ou optionnels.
Et si un bon médecin n’avait aucun malade à soigner ?
Et si l’enjeu n’était pas seulement de prévenir, mais aussi de repenser profondément le rôle du médecin dans notre société ? Depuis des temps immémoriaux, les médecins s’occupent des malades. Mais dans certaines civilisations, les médecins sont les garants de la santé et un bon docteur n’a aucun malade à soigner.
En 2025, Près de 7 Français sur 10 (67 %) se déclarent favorables à une rémunération partielle des médecins basée sur l’anticipation, dont 38 % y voient une excellente idée. 29 % conditionnent leur soutien à la possibilité de mesurer efficacement les résultats.
À l’inverse, 21 % craignent que ce modèle n’altère la relation patient-médecin.
Seriez-vous favorable à ce que les médecins soient partiellement rémunérés pour éviter que leurs patients tombent malades ? | ||
Réponses | Pourcentages | |
Oui, c’est une excellente idée | 38 % | |
Oui, mais seulement si cela reste mesurable | 29 % | |
Non, cela fausserait la relation patient-médecin | 21 % | |
Je ne sais pas | 12 % | |
Investir dans sa propre santé
Cette nouvelle vision de la santé s’accompagne aussi d’une disposition des Français à investir personnellement dans leur bien-être. Face à une éventuelle réduction des prises en charge publiques, 92 % des Français se déclarent prêts à investir personnellement dans leur santé. Une majorité (62 %) envisage un budget mensuel inférieur à 30 €.
Cette disposition à investir dans son avenir souligne une prise de conscience de l’importance de l’anticipation, tout en mettant en évidence des contraintes budgétaires.
Le temps est-il venu de développer des offres de prévention accessibles et adaptées aux capacités financières des ménages ?
« Que 92 % des Français se disent prêts à payer de leur poche pour rester en bonne santé en dit long sur notre système actuel. Dans un pays où la santé est censée être gratuite, ce chiffre révèle une désillusion silencieuse face à un modèle qui ne tient plus ses promesses. »
– Sophie Dussilol, cofondatrice d’Anticyp
Faut-il rembourser la prévention et l’anticipation ?
Mais cette volonté d’engagement individuel n’exclut pas une attente forte vis-à-vis des institutions, notamment en matière de prise en charge. A la question « Les mutuelles et la Sécurité sociale devraient-elles rembourser les actions de prévention et d’anticipation à 100 % ? », près de 80 % des Français répondent par l’affirmative.
44 % estiment même que c’est pleinement leur rôle.
Cependant, 36 % conditionnent ce remboursement à des critères spécifiques tels que l’âge ou l’historique médical. Pour la grande majorité des Français, l’importance de la prévention et de l’anticipation dans le système de santé, n’est plus à démontrer.
Faut-il pénaliser les abus des arrêts maladie ?
Enfin, la question de la responsabilisation revient avec force, notamment sur les arrêts maladie, sujet hautement sensible et symptomatique des tensions actuelles.
Les arrêts maladie ont représenté 10,2 milliards d’euros en 2023 selon la DREES, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Face à cette hausse continue, 42 % des Français se disent favorables à une modulation des droits en fonction du suivi préventif, afin de responsabiliser les assurés.
Cependant, 28 % estiment que la santé ne doit pas être conditionnée, soulignant l’importance de préserver l’accès universel aux soins.
22 % sont également divisés sur cette question. Cette fracture d’opinion reflète les tensions actuelles entre logique de prévention, exigence de solidarité et quête de responsabilité individuelle.
*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 4 301 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne en juin 2025 à partir du panel de répondants BuzzPress (27 500 personnes en France sondées électroniquement par email et sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn). Réponses compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
— Fin —
À propos d’Anticyp
Créée en novembre 2023 par Sophie et Alexis Dussillol et le Docteur Marc Salomon, Cardiologue, Interne des Hôpitaux de Marseille, spécialiste en maladies cardio-vasculaires et en médecine préventive, Anticyp est une plateforme de santé innovante qui permet à chacun de mieux comprendre son état de santé et d’anticiper ses risques. Grâce à un tableau de bord personnalisé, Anticyp analyse le profil de l’utilisateur — qui il est, ses comportements et ses expositions — pour lui proposer des recommandations adaptées et validées scientifiquement.
Anticyp se distingue par une approche globale, intégrant les cinq piliers de l’équilibre santé : sommeil, nutrition, activité physique, gestion du stress et expositions environnementales. Un assistant comportemental basé sur la psychologie et les biais cognitifs accompagne l’utilisateur dans le changement et le maintien de comportements sains.
En plus de cette approche personnalisée, Anticyp propose des services connexes comme l’anticipation de la douleur (notamment la lombalgie), un calendrier de dépistages et vaccinations, des autotests (vue, audition, peau) et des simulateurs de risques (Alzheimer, infarctus du myocarde…). Contrairement aux plateformes de santé traditionnelles, Anticyp marie ces cinq piliers dans une solution unique, accessible à tous, avec des contenus basés sur des études épidémiologiques de référence et supervisés par un panel d’experts dirigé par le Docteur Salomon.
Pour découvrir Anticyp : https://assistant.anticyp.com/app