jeu. Nov 21st, 2024

Paris, 11 octobre 2024 – À l’occasion de la Journée Internationale des Filles, l’association de mentorat Capital Filles, qui met en relation des marraines en entreprise et des filles des quartiers et des campagnes, dévoile les résultats de son premier Baromètre de Confiance, réalisé en partenariat avec l’institut Occurrence (Groupe Ifop). Ce baromètre inédit donne la parole à plus de 400 jeunes femmes issues des quartiers prioritaires de la ville et des territoires ruraux, lycéennes et étudiantes, accompagnées par Capital Filles. Des voix trop souvent inaudibles ou pas entendues qui ont accepté de participer à cette première. Le baromètre a pour vocation d’évaluer leur confiance en elles et en leur avenir, tout en tenant compte de leur environnement relationnel, scolaire, et institutionnel. Il révèle une réalité alarmante : 64% d’entre elles ne se sentent pas soutenues par leur entourage.

 

Une jeunesse en quête de soutien et d’avenir : des chiffres qui interpellent

  • Confiance en l’avenir du monde : seulement 34% des filles interrogées se sentent confiantes en l’avenir du monde, un chiffre qui illustre un climat de pessimisme généralisé. Pourtant, 63 % gardent espoir en leur propre futur, un résultat qui varie fortement selon que les filles ont ou non le sentiment d’être soutenues. 

  • L’importance vitale d’un soutien pluridimensionnel : parents, amis, environnement sécurisé — autant de leviers cruciaux identifiés par les filles. Néanmoins, un écart saisissant subsiste entre l’importance accordée à ces soutiens et leur présence effective : 70% des filles non-soutenues considèrent le soutien de leur entourage comme crucial, mais seulement 52.5% perçoivent réellement ce soutien.

  • Alors que la dynamique de soutien se révèle cruciale pour aider les filles à avoir confiance en elles et en leur avenir, seulement 36% des répondantes se sentent soutenues, avec des disparités selon l’âge et le lieu de vie. Les filles qui vivent en banlieue sont sur-représentées (44%) chez les non-soutenues. Ces disparités soulignent l’urgence d’agir pour construire un environnement protecteur et inclusif, notamment pour les jeunes adultes et les jeunes femmes des banlieues, qui se sentent souvent abandonnées.

Un appel à l’action : ne laissons plus ces jeunes femmes invisibles !

Ce baromètre est l’occasion d’un cri d’alerte ! C’est un appel à entendre les voix de celles qui sont trop souvent invisibilisées et absentes des débats publics. Il met en lumière un besoin urgent et fondamental : offrir un vrai soutien aux jeunes femmes de nos quartiers et de nos campagnes. Chaque fille doit avoir une chance égale de réussir, quels que soient son environnement et ses origines. Capital Filles appelle à un engagement coordonné et renforcé de toutes et tous : familles, éducateurs, mentors, acteurs publics et privés, qui doivent unir leurs efforts pour bâtir un écosystème de soutien inclusif. Ensemble, nous avons le pouvoir de transformer ces voix inaudibles en leaders de demain. Capital Filles continuera de défendre cet écosystème de soutien, en donnant à chaque fille les moyens de devenir actrice de son propre avenir et de la société, grâce au mentorat“.

Elizabeth Tchoungui, présidente de l’association Capital Filles

Note méthodologique : 

Pour appréhender finement l’écosystème de « soutien » et de « satisfaction » dont bénéficie chacune des répondantes, 8 items ont été proposés à leur notation, sur une échelle de 0 à 10 : famille, amis, sécurité du quartier, possibilité de faire du sport, activités culturelles, soutien de la marraine de Capital Filles, soutien de l’équipe éducative, et services municipaux destinés aux jeunes.

Ont été regroupées comme : « Les soutenues » les répondantes qui ont donné une note de 7 à 10 à au moins 5 items sur les 8 proposés. Les autres étant considérées comme « non-soutenues ».

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