Un retour en force des préoccupations liées aux ressources humaines
Alors que les préoccupations liées à l’énergie et aux matières premières occupaient les esprits des dirigeants en 2022, la gestion des ressources humaines regagne du terrain cette année en intégrant le Top 5 (52 %), avec 12 points supplémentaires par rapport à 2022. Ainsi, près d’1 dirigeant sur 2 appréhende une baisse de motivation de leurs collaborateurs, et 46 % d’entre eux une hausse des démissions.
Pour pallier ces démissions, 47% des dirigeants ont prévu, ou ont déjà réalisé, une augmentation du recrutement de profils seniors, et investissent également sur la santé mentale de leurs employés, qui peut être mise à l’épreuve compte tenu du climat actuel : 3 dirigeants sur 4 ont mis au moins une pratique en place pour préserver la santé mentale de leurs employés (flexibilité du travail, collaboration avec des professionnels de la santé, formation sur la gestion du stress…). Ce qui semble fonctionner puisqu’ils sont une majorité à ne pas constater de dégradation de la santé mentale de leurs collaborateurs (76%).
Un risque cyber toujours sous-estimé
L’inflation semble avoir relayé au second plan d’autres risques rencontrés par les PME et ETI, comme le risque cyber. En la matière, les dirigeants sont confiants : 4 sur 5 s’estiment capable de gérer une cyberattaque (86%). En effet, moins d’1 entreprise sur 2 (47%) appréhende ce risque d’envergure qui peut pourtant avoir des impacts considérables, non seulement sur leurs finances, mais aussi sur leurs organisations.
Si le contexte géopolitique actuel a incité 22% des entreprises à renforcer leur dispositif de cybersécurité, dans les faits, seuls 9% des entreprises ont intégré toutes les mesures de base nécessaires à leur protection. Elles sont néanmoins 97 % à affirmer avoir mis au moins une mesure de cyber sécurité en place : sensibilisation des collaborateurs pour 3 dirigeants sur 4, authentification à double facteur pour la moitié d’entre eux, développement d’outils de protection des données pour 48%… Mais in fine, seuls 23 % des dirigeants déclarent souscrire une assurance cyber.