sam. Déc 21st, 2024

Par Cushman & Wakefield

Entre instabilité politique et Jeux Olympiques, le marché des commerces semble avoir suspendu son vol à la fin d’un semestre qui affiche un bilan mitigé. Le recul de l’inflation a permis de relancer légèrement la consommation des ménages et de maintenir l’activité des commerces à flot sur la première moitié de l’année, tant en termes de flux que de chiffres d’affaires. Des incertitudes apparaissent cependant pour les mois à venir au sein d’un marché fortement dépendant de l’évolution du climat économique et politique national.

 

Les effets vertueux du ralentissement de l’inflation qui s’est amorcé il y a plus d’un an, apparaissent encore peu tangibles aux yeux des consommateurs, en témoigne un indice de climat des affaires en-deçà de sa moyenne historique ainsi que la timide reprise de la consommation des ménages au T2 (+0,5% vs +0,1% au T1). Cette dernière a été principalement soutenue par les postes énergie et transports, indépendants du commerce de détail, ce secteur ayant souffert de facteurs exogènes comme la météo et le contexte politique national, peu favorables à une consommation « plaisir ». 

Néanmoins, l’activité locative est restée très dynamique au 1er semestre, y compris à l’approche des Jeux Olympiques. Paris a enregistré de nombreux mouvements locatifs sur les principales artères de luxe mais également sur des axes centraux à très forte fréquentation.

« Pour leur première implantation en France, les enseignes étrangères continuent de cibler certains axes parisiens disposant d’une bonne exposition sur le marché. La rue de Rivoli et le quartier du Marais offrent à ces enseignes des emplacements stratégiques avec la garantie de flux denses et constants » commente Christian Dubois, Head of Retail Services France. « L’augmentation de la demande sur ces axes peut exercer dans certains cas une pression sur les loyers, d’autant que l’offre commence à se raréfier » ajoute-t-il.

 

Sur le marché de l’investissement, l’activité reste contractée au 1er semestre avec un volume d’un peu moins d’1 Md d’€ investi en commerces à fin juin, soit environ la moitié des moyennes historiques sur cette période. Le repli des grands volumes (>100 M€) amorcé en 2023, continue d’affecter le niveau de l’activité transactionnelle avec seulement 2 opérations comptabilisées à fin juin sur cette poche de volume. Le compartiment des commerces maintient toutefois une part de marché de 22% des volumes engagés en immobilier banalisé, proche de celle des deux dernières années.

« Malgré ce repli des volumes investis, la baisse récente des taux directeurs et l’ajustement du marché aux conditions de financement devrait continuer de maintenir l’attractivité des actifs commerciaux auprès des investisseurs et alimenter un flux transactionnel en attendant une reprise plus significative de l’activité », constate Vanessa Zouzowsky, Head of Capital Markets Retail. « Ce marché d’opportunistes pourrait se réanimer de concert avec le retour de la confiance, l’évolution de la conjoncture dans les prochains mois sera déterminante en ce sens. »

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