ven. Mai 3rd, 2024

Le 7 octobre, des militants du Hamas ont pénétré en Israël depuis la bande de Gaza, tuant au moins 1 400 personnes, principalement des civils, selon les responsables israéliens. La campagne de bombardements de représailles d’Israël a tué plus de 5 000 Palestiniens, principalement des civils, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Depuis les événements d’une rare violence s’enchainent dans la Bande de Gaza.

Le Hamas a annoncé lundi 24 octobre qu’ils avaient libéré deux otages israéliens qui étaient détenus dans la bande de Gaza. Le groupe palestinien a déclaré que les otages âgés avaient été libérés pour des “raisons humanitaires”. “Nous avons décidé de les libérer pour des raisons humanitaires et de santé précaire… Malgré cela, l’ennemi a refusé de les recevoir vendredi dernier”, a déclaré un communiqué du Hamas. Les otages libérés ont été identifiés par les médias locaux comme Nurit Cooper (79 ans) et Yocheved Lifshitz (85 ans). 

On estime que le Hamas détient plus de 200 otages.

Le ministre de la Santé de Gaza a quand à lui annoncé que 266 Palestiniens, dont 117 enfants, ont été tués par des frappes aériennes israéliennes au cours des 24 dernières heures.

Les Etats-Unis, sans grande surprise, ne souhaitent pas de cessez-le-feu

Ils ont averti le 23 octobre que tout cessez-le-feu de la part d’Israël à Gaza profiterait au Hamas, tandis que l’Union européenne envisage une demande de pause humanitaire.

Un cessez-le-feu donnerait: “au Hamas la possibilité de se reposer, de se réarmer et de se préparer à poursuivre le lancement d’attaques terroristes contre Israël”, a déclaré le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, aux journalistes. “Vous pouvez parfaitement comprendre pourquoi c’est une situation intolérable pour Israël, tout comme ce serait une situation intolérable pour tout pays ayant subi une attaque terroriste brutale et continuant de voir la menace terroriste à sa frontière”, a-t-il déclaré.

M. Miller a déclaré que les États-Unis travaillaient de manière “intensive” pour assurer un flux d’aide humanitaire vers Gaza. 

Et désormais la Chine se déploie…

Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, six navires de guerre chinois se sont dirigés vers l’Asie de l’Ouest. Cette situation survient alors que les tensions augmentent dans le conflit Israël-Hamas. La présence de ces navires chinois a suscité de vives spéculations. Pékin n’a pas encore officiellement dévoilé la localisation ni l’objectif de ces navires dans la région. 

Emmanuel Macron en visite en Israël, mais pour quelle utilité?

 Emmanuel Macron appellera à la “reprise d’un véritable processus de paix” pour la création d’un État palestinien et à “l’arrêt de la colonisation” de la Cisjordanie lors de sa visite en Israël mardi, a annoncé l’Elysée lundi.  “La seule manière d’être utile est de montrer, d’une part, la solidarité envers Israël, d’autre part, de rendre les engagements contre les groupes terroristes très clairs, et enfin, d’ouvrir une perspective politique”.

Il est important de noter que l’État palestinien existe juridiquement depuis le 15 Novembre 1998  (Déclaration officielle du Conseil national palestinien), est reconnu officiellement par 71,5% des Etats du monde (138 des 193 membres de l’ONU, le BRICS, les États d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) et fait également partie de la “solution à 2 États” reconnue par l’ONU via les  Accords d’Oslo de 1993.

Au Liban, le Hezbollah montre ses griffes

Les échanges transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah et soutenus par l’Iran gagnent en intensité alors qu’Israël combat les militants du Hamas à Gaza. Mais est-ce que le puissant mouvement libanais cherche réellement à entrer en conflit ouvert avec Israël ?

Guerre Israël-Hamas : Des membres du Hezbollah participent aux funérailles du membre du Hezbollah Abbas Shuman, tué dans le sud du Liban au milieu des tensions entre Israël et le Hezbollah, lors de ses funérailles à Baalbek. (Reuters)

Le mouvement chiite musulman cherche-t-il vraiment à ouvrir un nouveau front contre Israël depuis le sud du Liban? Depuis l’attaque du Hamas, les échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah ont été relativement contenus. Selon un décompte de l’AFP, 41 personnes ont été tuées du côté libanais, principalement des combattants,  y compris quatre civils, dont le journaliste de Reuters Issam Abdallah. Quatre personnes ont été tuées en Israël, dont trois soldats et un civil.

Fondé dans les années 1980 pour lutter contre l’occupation israélienne du sud du Liban, le Hezbollah est la seule faction libanaise à avoir conservé ses armes après la guerre civile de 1975-1990. En 2006, Israël et le Hezbollah se sont affrontés dans un conflit meurtrier qui a fait plus de 1 200 morts au Liban, principalement des civils, et 160 en Israël, principalement des soldats.

Le Hezbollah et le groupe sunnite Hamas réalisent depuis longtemps partie d’une “des opérations conjointes” qui comprend la Force Al-Qods, également orthographiée “Quds Force,” est qui une unité spéciale de l’armée des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran (IRGC) dont la mission principale est de mener des opérations à l’étranger. La Force Al-Qods est souvent considérée comme l’une des entités les plus puissantes et influentes de l’IRGC, et elle a joué un rôle clé dans les opérations militaires et les activités de renseignement à l’extérieur de l’Iran.

Ces groupes font partie de ce que l’on appelle l'”axe de la résistance” – l’opposition armée libanaise, palestinienne, syrienne et d’autres groupes soutenus par l’Iran contre Israël. Le Hamas est globalement “sur la même longueur d’onde dans leur opposition à Israël”. “L’axe de la résistance” a toujours cherché à souligner qu’il ne s’agit pas simplement d’un arrangement chiite, a-t-il ajouté, et “le Hamas joue un rôle significatif en lui donnant une identité transcendant les sectes”. Téhéran fournit un soutien financier et militaire au Hezbollah, tandis que la Syrie voisine – où le groupe combat aux côtés du président Bachar al-Assad depuis des années dans la guerre civile de son pays – facilite le transfert d’armes.

Depuis la fin du conflit de 2006, le Hezbollah n’a pas eu de présence militaire au niveau de la frontière sud du Liban, qui est patrouillée par des casques bleus des Nations unies.

Cependant, les experts et les rapports indiquent que le groupe dispose de positions, de cachettes et de tunnels dans la région, dont les membres connaissent intimement le territoire. En octobre 2021, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que son groupe disposait de 100 000 combattants armés à sa disposition, et le mouvement bénéficie d’un large soutien populaire dans le sud du Liban. En août, il a déclaré qu’il suffirait de “quelques missiles de haute précision” au Hezbollah pour détruire des cibles israéliennes, y compris des “aéroports civils et militaires, des bases aériennes, des centrales électriques” et l’installation nucléaire de Dimona.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche que le Hezbollah ferait “l’erreur de sa vie” s’il lançait une guerre contre Israël. Des analystes ont précédemment déclaré à l’AFP qu’une escalade pourrait dépendre d’une invasion terrestre israélienne à Gaza.

 

Par Navidh Mansoor, rédacteur en Chef adjoint de Croissance Investissement

 

 

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