Augmentations et primes, pas pour le moment
Face à l’emballement de l’inflation et aux difficultés de recrutement, les entreprises vont-elles augmenter les rémunérations ? Seulement 27% des salariés déclarent que leur employeur augmentera leur salaire cette année. Parmi eux, 17% indiquent qu’ils recevront une augmentation de moins de 5%, 7% entre 5 et 10% et seulement 2% gagneront une augmentation de plus de 10%. Peut-être à cause d’un manque de communication de la part de leur hiérarchie, un quart des Français ne sait pas ce que prévoit leur employeur d’ici la fin de l’année et près de la moitié affirme qu’ils n’en auront pas (47%). Ces derniers sont d’ailleurs en majorité ceux qui ont indiqué souhaiter quitter leur entreprise dans les prochains mois (49%).
En outre, seulement 8% affirment qu’ils recevront une « prime pouvoir d’achat » cette année. Un quart des Français indique ne pas savoir (27%) et plus des deux tiers assurent qu’ils n’en auront pas (67%).
Et pourtant, le fait d’avoir une prime ou une hausse de salaire augmenterait de manière significative la fidélité des employés envers leur employeur. En effet, deux salariés sur trois prétendent qu’une prime ou une hausse de salaire les ferait rester plus longtemps dans leur entreprise actuelle (66%) ; un chiffre qui monte même à 87% chez les 18-24 ans.
Augmentation oui. Avantages, pourquoi pas
Pour autant 45% des Français seraient prêts à diminuer leurs prétentions salariales pour un emploi qui leur offrirait d’autres avantages : flexibilité, avantages sociaux, plus proche de leur domicile, nouvelles missions, valeurs de l’entreprise, bien-être au travail, etc. Plus des deux tiers des 18-24 ans accepteraient ce sacrifice (68%) alors qu’ils ne sont que deux sur cinq des plus de 55 ans à adhérer à une diminution de salaire (39%) en échange de meilleures conditions de travail.
“Dans un contexte tendu, une pénurie de main d’œuvre et un candidat roi, les entreprises n’ont d’autre choix que de négocier à nouveau des augmentations de salaires. Et ce d’autant plus que les tendances en provenance des USA traversent progressivement l’Atlantique pour toucher directement le marché du travail français. Le salaire reste un élément clé pour retenir les talents. D’ailleurs, notre sondage montre que ceux qui veulent en majorité quitter leur entreprise sont d’une part, ceux qui veulent une meilleure rémunération et d’autre part, ceux qui savent qu’ils ne seront pas augmentés cette année. Mais ça ne fait pas tout. Les DRH sont amenés à poursuivre leurs efforts sur les conditions d’emploi, l’environnement de travail, la qualité des missions proposées, la flexibilité des postes… s’ils veulent conserver des collaborateurs engagés” déclare Adrien Scemama, responsable de Talent.com en France.
Méthodologie : sondage mené par Yougov grâce à un questionnaire en ligne administré du 1er au 5 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 1010 salariés, représentatif de la population française. Plus de renseignements sur simple demande au service de presse.