Chaque semaine, Nicolas Leclerc, cofondateur du cabinet de conseil en énergie OMNEGY, vous propose son analyse des fluctuations du marché de l’énergie. Cette dernière semaine, les prix du complexe énergétique ont globalement baissé malgré des températures bien plus froides.
Gaz : -8,9% sur les prix pour 2024 et -7,2% pour les prix de janvier 2024. Le prix du gaz a largement cédé du terrain la semaine passée dans un contexte de baisse des températures. La robustesse des fondamentaux gaziers a contrecarré l’effet haussier que l’on aurait pu attendre d’une diminution des températures. L’offre de gaz en Norvège et via GNL est quasiment au plus haut de l’année et les stocks sont remplis à plus de 94%. La demande est remontée mais devrait diminuer la semaine prochaine grâce à une remontée prochaine des températures hivernales.
Électricité : -9,4% sur les prix pour 2024 et +5,3% pour les prix de janvier 2024. Le prix de l’électricité pour 2024 a fortement diminué, notamment grâce à l’effondrement des prix du gaz mais aussi de la disponibilité nucléaire française, qui permet de couvrir la majeure partie de la demande. le prix a cloturé vendredi au plus bas de l’année. Le prix pour janvier quant à lui a augmenté, en raison de l’actualisation des prévisions météorologiques qui prévoient des températures plus froides à cette échéance.
CO2 : -5,4% sur les quotas pour décembre 2023.
Pétrole : -1,6% sur le prix du pétrole brut. La réunion de l’OPEP+ jeudi dernier n’a pas permis aux cours du brut de remonter. En effet, l’Arabie Saoudite semble ne pas avoir convaincu les autres membres du cartel de réduire leurs niveaux de production pour soutenir les cours. Les objectifs de production sont donc restés inchangés et ont provoqué cette baisse.
La CRE a annoncé vendredi 1er décembre le niveau de l’écrêtement pour 2024, à 23,32 %. Un taux plus faible qu’en 2023, principalement lié à la modification du coefficient de bouclage. La baisse du coefficient de bouclage diminue les droits ARENH des consommateurs mais se trouve compensé par des demandes d’ARENH moins élevées : 130 TWh demandés pour 2024 contre 148 TWh pour 2023.