- La proportion d’investisseurs individuels français détenant des actions dans leur portefeuille a connu une hausse notable au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre.
- Ceux qui investissent dans des sociétés cotées localement ont augmenté de 26 %, tandis que la détention d’actions étrangères a progressé de 35 %.
- Les Millennials enregistrent la plus forte hausse de détention d’actions par rapport au trimestre précédent au niveau global.
La proportion d’investisseurs individuels français détenant des actions a augmenté de manière significative au cours des trois derniers mois, tandis que ceux détenant des liquidités ont légèrement diminué, selon les données de la dernière étude trimestrielle Retail Investor Beat menée par eToro.
Dans l’étude menée auprès de 10 000 investisseurs particuliers, dont 1 000 en France, ceux qui détiennent des actions cotées sur leur marché local ont augmenté de 12 %, passant de 46 % à 58 %, tandis que l’augmentation des investisseurs particuliers détenant des sociétés cotées à l’international a été encore plus significative, faisant un bond de 35 %, passant de 23 % à 31 %. En même temps, le nombre d’investisseurs détenant des liquidités a légèrement baissé de -3 %, passant de 74 % à 72 % depuis le dernier trimestre.
Dans l’étude, les investisseurs individuels sont définis comme des investisseurs autogérés qui détiennent des investissements traditionnels (tels que des actions, des obligations, des fonds ou des matières premières) ou des produits financiers dérivés. L’augmentation de l’allocation d’actions dans ce groupe fait suite à une baisse des taux d’intérêt sur l’épargne, incitant de nombreux investisseurs à rechercher de meilleurs rendements.
Sam North, analyste d’eToro UK, a commenté ces données : « La Fed ayant finalement décidé de réduire ses taux d’intérêt la semaine dernière, nous assistons au début de la fin des taux d’épargne élevés. Cela conduira inévitablement un plus grand nombre de personnes à se tourner vers le marché boursier pour obtenir un meilleur rendement de leurs liquidités, et nous commençons déjà à le constater. La baisse des taux d’intérêt est également bénéfique pour les entreprises cotées en bourse, ce qui signifie que nous pouvons nous attendre à ce que les bénéfices restent stables, voire augmentent, ce qui soutient encore davantage les marchés boursiers. Par conséquent, les investisseurs devraient continuer à réaffecter leurs fonds des liquidités vers les actions, à la recherche de rendements plus élevés ».
Les investisseurs du millénaire, riches en liquidités et désireux de prendre des risques, mènent la charge des actions
Si les investisseurs de pratiquement toutes les générations sont plus susceptibles de détenir des actions qu’ils ne l’étaient il y a trois mois, la tendance est plus prononcée chez les investisseurs du millénaire (âgés de 29 à 43 ans). A niveau global, les Millennials détenant des actions cotées sur leur marché local ont fait un bond de 16 % en glissement trimestriel (de 45 % à 52 %), tandis que ceux investissant dans des sociétés cotées à l’étranger ont fait un bond de 24% (de 34 % à 42 %).
La tendance était beaucoup moins prononcée parmi la plus jeune cohorte d’investisseurs, la génération Z, où, au cours des trois derniers mois, la proportion de ceux qui détiennent des actions locales et internationales a augmenté de 5 % et 7 % respectivement. Il n’est peut-être pas surprenant qu’après un marché haussier de près de deux ans, la cohorte la plus âgée, la génération dite silencieuse née entre 1928 et 1945, ait réduit son exposition aux actions.
M. North ajoute : « Avec leurs horizons d’investissement à long terme, les milléniaux sont les premiers à se tourner vers les actions. Cette génération a le luxe d’avoir le temps de son côté, ce qui lui permet d’affronter les hauts et les bas du marché à la recherche d’une croissance à long terme, tandis qu’elle est également plus susceptible que ses homologues plus jeunes de la génération Z de disposer des liquidités nécessaires à l’investissement. La génération Z est déjà assez bien investie, tandis que la cohorte d’investisseurs la plus âgée réduit raisonnablement ses investissements afin de préserver son patrimoine ».
Les dernières données du RIB montrent également que les investisseurs français cherchent une plus grande diversification sectorielle. Alors que la technologie reste une priorité, avec environ 31 % des investisseurs y détenant des placements (+ 24 %), d’autres secteurs tels que la communication (30 %) et l’énergie (35 %) connaissent également une augmentation notable de 25 % et 21 % respectivement.