Cette dernière semaine, le prix du gaz et de l’électricité remontent légèrement, mais les fondamentaux limitent cette hausse :
Gaz : +1,6% sur les prix pour 2025 et +3,5% pour les prix de mars 2024. Le prix du gaz est en modeste hausse, en raison de l’arrivée de températures plus froides d’ici la mi-février, des tensions en Mer Rouge, du ralentissement des exportations de l’usine de GNL de Freeport aux Etats-Unis ainsi que de la réduction soudaine des exportations de gaz norvégienne, toutefois limitée dans le temps. La hausse reste faible car les fondamentaux restent robustes, aussi bien au niveau des flux que des niveaux de stockage en Europe (69%).
Électricité : +2,8% sur les prix pour 2025 et +3,2% pour les prix de mars 2024. Le prix de l’électricité a suivi la tendance sur le marché du gaz, avec des gains modérés sur les contrats à court et long terme. Le retour de températures plus froides coincide logiquement avec un léger rebond des prix, mais la production électrique française reste élevée, notamment grâce au nucléaire et à une production renouvelable importante. La demande est toujours faible mais devrait également rebondir avec l’arrivée de ces températures plus froides.
CO2 : -0,3% sur les quotas pour décembre 2024. Le prix du CO2 a légèrement diminué la semaine passée du fait de la douceur des températures et d’une production renouvelable importante. La situation devrait s’inverser à mesure que les températures baissent et la production thermique augmente.
Pétrole : -6,9% sur le prix du pétrole brut. Le prix du pétrole a fortement diminué la semaine passée, en retrait de près de 7% sur le baril. La hausse de la valeur du dollar a joué sur le fond, en faveur d’une baisse du prix du pétrole. Les bombardements amérciains au Yémen pour déjouer les attaques de Houthis sur les navires commerciaux a eu l’effet d’un catalyseur sur les prix du pétrole, réduisant la prime géopolitique qui était placée sur la valeur d’un baril.
Par Omnegy, Nicolas Leclerc