Alors qu’en début de semaine, les opérateurs de marché avaient chaussé leurs lunettes roses, avec des rendements obligataires qui se détendent et des marchés qui rebondissent vigoureusement, la fin de semaine est revenue rappeler que tout n’était pas si rose, bien au contraire.
Tout d’abord, l’inflation est partie pour durer, le taux américain est ressorti légèrement au-dessus des attentes, à 3,7% vs 3,6% attendu, et le pétrole a de nouveau flambé de 5% lors de la séance de vendredi, ce qui n’arrange rien.
Par ailleurs, les combats à Gaza ont fait monter les actifs dit refuge, fait monter l’once d’or, le dollar, le pétrole et les valeurs de l’armement, signe que les opérateurs de marché sont préoccupés par la situation.
Ce contexte intervient au début de l’ouverture des publications trimestrielles, les banques américaines ont ouvert le bal, avec des résultats très solides en raison des taux élevés. Cela étant, le mythique patron de JP Morgan, Jamie Dimon, n’a pas vraiment rassuré la communauté financière, en déclarant qu’il s’agit actuellement « de la période la plus dangereuse que le monde ait connue depuis des décennies ».
En France, la semaine a aussi été très agitée. Étant positif toute la semaine, le Cac 40 a toutefois clôturé en territoire négatif (-0,8%), en raison d’un vendredi en fort repli. Il faut dire que les poids lourds de la côte n’ont pas aidé à l’image de LVMH (-8%) qui a raté le consensus plombé par le repli de la demande en Chine et un recul sur le segment spiritueux.
Cette semaine sera marquée par une montée en cadence des publications trimestrielles. Cinq sociétés du Cac 40 publient ce jeudi, il s’agit d’Edenred, d’EssilorLuxottica, de Renault, Pernod Ricard et L’Oréal. Aux Etats-Unis, nous ferons attention à Tesla et Netflix mercredi.