jeu. Nov 21st, 2024

– Encore peu demandées et pas encore assez connues des dirigeants

– Elles ont pourtant des effets majoritairement positifs

– Les subventions non remboursables sont les plus appréciées

La France ne compterait pas moins de 6000 dispositifs d’aides aux entreprises, souvent peu connus des dirigeants eux-mêmes. La récente crise sanitaire et des dispositifs tels que le Fonds de Solidarité ou le PGE leur ont donné un coup de projecteur inattendu, mais une fois levées ces mesures de soutien, quelle analyse portons-nous sur des programmes de financement installés depuis plus longtemps dans le tissu économique ? Sont-ils bien connus des décideurs ? Leur impact est-il bien estimé ?

Afin de répondre à toutes ces questions ACSIO Conseil, un cabinet conseil spécialisé dans la recherche de subventions publiques a missionné le cabinet Xerfi Spécific afin de réaliser la première étude d’ampleur sur l’impact des aides et subventions sur les entreprises du secteur agroalimentaire.

3000 entreprises du secteur agro-alimentaire approchées

Réalisée en juin 2021, elle a plus spécifiquement porté sur les entreprises du secteur agroalimentaire. Les Directeurs financiers et Directeurs généraux d’environ 3 000 entreprises industrielles du secteur agroalimentaire ont été contactés, et les résultats de l’enquête portent sur un panel de plus de 250 entreprises (80% de PME, 20% de grands groupes) ayant perçu des subventions non remboursables dans le cadre d’investissements productifs au cours des 3 dernières années.

Qu’appelle-t-on investissements productifs ? nouvelle ligne de production, équipements en tous genres, construction ou extension de site industriel, etc. Les enseignements de cette enquête sont particulièrement intéressants.

De nombreuses aides mais peu de demandeurs

Le premier enseignement de cette étude est la part réduite d’entreprises ayant perçu des aides financières. En effet, seules 9% de ces 3 000 entreprises ont obtenu des subventions et seules 18% ont tenté d’en obtenir. On peut donc se demander pourquoi n’y-a-t-il pas plus d’entreprises qui sollicitent ces aides ? Pour la majorité des DAF et DG interrogés, ils estiment ne pas en avoir besoin. Pour les compliqués ou trop longs à monter, ou bien ils pensent que leur entreprise n’est pas éligible.

Des effets majoritairement positifs pour les entreprises et des retombées indirectes sur l’écosystème local

Le deuxième enseignement de l’enquête, ce sont les nombreux effets positifs de ces subventions pour les entreprises. Amélioration de la productivité et des conditions de travail, fidélisation des équipes ou plus grande attractivité de l’entreprise, meilleure qualité des produits, mise en place d’une Démarche RSE et j’en passe : les bénéfices sont multiples. On peut d’ailleurs insister ici sur l’amélioration des conditions de travail ou sur la fidélisation des équipes, quand on sait à quel point les entreprises du secteur agroalimentaire ont du mal à recruter.

Autre impact positif de ces subventions : celui sur l’écosystème local et les filières agroalimentaires. Au-delà des emplois créés, les entreprises interrogées citent en premier lieu le recours à des entreprises locales pour la construction ou l’achat d’équipements. D’autres entreprises voient dans ces subventions le moyen de faire connaître la région, de contribuer à la transition écologique, d’augmenter les volumes d’approvisionnements locaux, de signer de nouveaux contrats avec l’amont ou l’aval.

Les subventions non remboursables plébiscitées

Le troisième enseignement qui ressort de cette enquête est la préférence pour la subvention non remboursable au détriment d’autres formes de financement, comme les prêts à taux zéro ou les crédits d’impôts. En effet, bien que le montant soit inférieur, pour 66% des entreprises ayant perçu des aides financières, la subvention reste la plus intéressante car elle impacte directement le coût des investissements. Un enseignement important, à l’heure où l’on parle beaucoup des prêts garantis par l’Etat et de leur mode de remboursement.

Plusieurs conditions toutefois à cette préférence : le montant de l’aide, le type d’investissement réalisé, ou encore le délai de paiement qui peut lourdement impacter le projet dans certains cas.

En conclusion comme le rappelle Clara Moreau, fondatrice du cabinet Acsio Conseil : « L’étude réalisée par Xerfi Spécific confirme nos observations de terrain . Comme pour nos clients, la quasi-totalité des entreprises interrogées ayant perçu des subventions reconnaissent que ces dernières leur ont permis de mener à bien un projet plus ambitieux ou de gagner du temps  dans sa réalisation. Pour qu’elles soient efficaces, ces subventions doivent cependant être bien calibrées, adaptées au projet, et surtout venir au bon moment. »

Témoignage  

Mathieu Sirugue représente la 3ième génération de cette entreprise familiale et indépendante spécialisée en nutrition animale et implantée depuis 1956 au cœur de la région Bourgogne Franche-Comté. Forte d’une expertise et d’un savoir-faire reconnus, Les Etablissements Sirugue produisent plus de 100 000 tonnes d’aliments à l’année sur une zone géographique comprenant la Bourgogne Franche-Comté, l’Ain et les Vosges.

Sur les résultats de l’étude Xerfi Specific, il indique : «Au sein des Etablissements Sirugue, nous avons toujours considéré les dispositifs d’aide comme très chronophages. En outre, nous ne maîtrisons pas toujours les codes et calendriers de l’administration et pour cette raison, nous avons fait appel au cabinet ACSIO Conseil qui nous a permis de faire prendre en charge une partie de notre enveloppe d’auto-financement de travaux d’agrandissement de notre tour de pré broyage. Notre besoin se tourne naturellement vers des dispositifs de subventions non remboursables, les autres types d’aides nous semblent peu adaptés à nos besoins et notre vision de l’accompagnement aux entreprises ».

Fondé en 1993, le groupe Xerfi s’est hissé à la première place des instituts d’études économiques en France, le seul disposant de compétences sur les entreprises, les secteurs et leur environnement macroéconomique, au plan français comme au plan international. Xerfi réalise plus de 700 études par an, couvrant tous les secteurs de la nomenclature d’activités.
Grâce à son expérience puisée dans des centaines d’études, Xerfi, via Xerfi Spécific, s’impose aujourd’hui comme le partenaire des ministères, institutions, grandes banques, grandes entreprises et organisations professionnelles pour leurs besoins spécifiques : études de marché, études d’impact, études stratégiques et concurrentielles, études prospectives, études groupes, enquêtes d’opinion ou de consommation, fiches métiers ou secteurs, notes de conjoncture, conférences, etc.
www.xerfi.com

ACSIO CONSEIL a été créée en 2008 sous le nom de Primo Finance, par Clara et Clément MOREAU, suite à un constat : les dispositifs d’aides aux entreprises ne sont pas assez connus des dirigeants. Respectivement diplômés de Toulouse Business School et d’HEC Paris, ils ont pour volonté de faciliter l’accès aux dirigeants aux subventions en leur apportant à la fois leur expertise dans ce domaine et en se chargeant de l’ensemble des démarches administratives. La rémunération se faisant uniquement au résultat, c’est un système 100% gagnant pour les entreprises.
En 2020, les associés scindent leurs deux pôles d’activité. Primo Finance devient ACSIO Conseil pour la recherche de subventions publiques et ACSIO Energie pour les Certificats d’Economie d’Energie (CEE). Plus d’information sur le site www.acsio-conseil.com

 

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