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 Le 14 octobre 2021 – Une semaine après avoir organisé la Journée Autonomie et souveraineté numérique, destinée à rapprocher les DSI de l’Etat et des grands comptes français a les offreurs de solutions et de cloud de confiance français, l’Etat s’est félicité du rapprochement à venir Thalès-Google Cloud.

 

Si les offreurs de solutions de cybersécurité et de cloud de confiance, membres d’Hexatrust, prennent acte de ce rapprochement, qui permettra sans doute à moyen terme à de nombreux acteurs de se conformer à l’arrêt Schrems II[1], ils sont plus que surpris de la direction prise par la politique industrielle française.

 

Certains y verraient presque un signe d’abandon de notre ambition européenne en matière de numérique industriel. D’autres y voient l’occasion de demander des garanties sur la conformité au SecNumCloud et d’immunisation contre les règlementations extracommunautaires, conformément à la doctrine du « Cloud au Centre » de l’Etat, précise  Nadi Bou Hanna, Directeur interministériel du numérique,  en septembre dernier[2].

 

Rappelons la tribune de Thomas Courbe, Directeur Général des Entreprises, dans Le Monde le 30 août 2019 [3]où il rappelait que « la position dominante des géants américains du Web et de leurs concurrents chinois représente un véritable défi pour la France et l’Union européenne. La bataille pour la maîtrise des « technologies clés », illustrée par les tensions sino-américaines est également décisive. Face à ces enjeux, la souveraineté numérique sera la condition essentielle de notre liberté et de la transformation réussie de notre économie. »

Le marché du Cloud devrait voir sa taille multipliée par 10 ces 10 prochaines années et beaucoup ont compris le caractère critique de cette technologie et les risques liés à la dépendance à des acteurs étrangers. Les membres HEXATRUST pensent qu’une indépendance numérique européenne et française n’est pas négociable et que nous devons tout mettre en œuvre pour faire émerger une alternative.

Nous ne pouvons pas nous contenter d’administrer et d’héberger les solutions des GAFAM. Ce type de projets va à l’encontre de cette indépendance numérique et renforce le « vendor_locking » quant à l’usage des applications Apporter une réponse à court terme, en donnant une place encore plus forte aux GAFAM, peut se faire détriment de la filière française et européenne.

A la veille de la mise en œuvre de la présidence française de l’Union européenne, les membres d’HEXATRUST appelle l’Etat à ouvrir le chantier de la définition de la souveraineté numérique européenne et restent confiants sur une possible troisième voie : proposer une vraie alternative aux GAFAM.

 

En effet, régulièrement mis en valeur dans le cadre du Grand Défi Cyber et du PIA 4, les membres HEXATRUST sont prêts à accompagner la nécessaire intégration, au sein de la politique de la concurrence de l’Union européenne, des enjeux de souveraineté numérique et d’autonomie stratégique.

 

Cette logique circulaire, souvent utilisée dans d’autres régions du monde, permet, à la fois, de développer la R&D, de construire des offres répondant aux besoins et de contribuer en retour à la création d’emplois locaux et de participation croissante aux finances publiques.

 

Les membres d’Hexatrust restent donc convaincus de la nécessité de construire une alternative industrielle du numérique de confiance et sont prêts à prendre date pour dessiner les contours de cette nouvelle filière.

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