Sam North, analyste d’eToro UK, a commenté ces données : « Il ne faut pas se leurrer, l’investissement est une entreprise à long terme et, au cours des cinq dernières années, les personnes qui ont investi dans des marques de luxe seront bien plus heureuses que leurs homologues détenant des actions de grandes enseignes. Le secteur de la mode de luxe était mieux équipé pour faire face à la crise du coût de la vie, ses clients étant moins sensibles à l’incertitude économique que ceux des grandes surfaces, sensibles aux prix, et LVMH, Hermès et d’autres en ont vraiment profité.
« Toutefois, le relâchement de l’inflation et des pressions sur les coûts semble relancer certains des plus grands noms de la grande distribution, tels que Inditex, Zalando et OVS. Le tableau n’est cependant pas tout noir ou tout blanc. Des marques comme ASOS, Superdry, JD Sports et SMCP ont continué à se battre depuis la pandémie, les changements dans les habitudes d’achat et la mode jouant leur rôle. Certaines de ces entreprises en difficulté pourraient s’inspirer, de l’autre côté de l’Atlantique, d’entreprises comme Abercrombie, qui ont redressé la barre en revenant à l’essentiel, en réduisant les coûts et en comprenant mieux leurs clients ».
Dans le panier du luxe, il y a eu quelques bonnes performances récentes, avec la marque française Hermès en hausse de 14% sur l’année et la marque italienne Brunello Cucinelli en hausse de 18% sur la même période. Toutefois, le panier de la mode de luxe a récemment été affaibli par les mauvaises performances des actions de grands noms tels que Kering (-48 %), Hugo Boss (-45 %) et Burberry (-69 %), le ralentissement de la demande en Chine s’étant avéré un frein majeur pour les bénéfices et le sentiment.
M. North ajoute : « Les marques de luxe ont été quelque peu en difficulté cette année : « Les marques de luxe ont été quelque peu malmenées cette année, mais tout pourrait changer si l’économie chinoise commençait à reprendre de la vigueur. Toutefois, si un rebond de la demande peut constituer une bouée de sauvetage, il est essentiel pour ces marques de comprendre en profondeur l’évolution de leur clientèle. Sans une vision claire de l’évolution des préférences et des nuances du marché chinois, il n’y a aucune garantie que la reprise sera directe. »
|