Alors que l’inquiétude grandit, les chefs d’entreprises restent déterminés à agir et misent sur des solutions durables intégrant la RSE
La Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur sonde les dirigeants de TPE/PME et ETI sur leur forme et leur état d’esprit en cette période de profonds bouleversements. L’enquête, conduite avec OpinionWay auprès de 1 500 dirigeants de TPE, PME et ETI, interroge des femmes et hommes qui abordent cette fin d’année partagés entre incertitudes et volonté d’avancer. La moitié des dirigeants restent aujourd’hui positifs pour l’avenir de leur activité et se montrent déterminés à agir, déployant des solutions qui intègrent notamment les enjeux très actuels de RSE (circuits courts, etc.). Pour autant, cette période de crise pourrait impacter l’équilibre familial des chefs d’entreprise, la majorité des sondés anticipant déjà de devoir donner la priorité à leur vie professionnelle ces prochains mois.
« Notre objectif est de libérer la connaissance et la donnée des territoires pour la rendre accessible à tous y compris aux décideurs locaux, pour faire prendre conscience à l’ensemble des parties prenantes des enjeux de la rénovation au niveau local et activer les projets des Français. Pouvoir accéder à ces données peut également aider les professionnels et acteurs de la rénovation énergétique à prendre conscience des parts de marché potentielles sur leur territoire, au bénéfice de ceux qui ont un projet et ont souvent des difficultés à trouver des artisans agréés RGE, condition sine qua non pour obtenir les aides » explique Romain Villain.
Lancement d’une opération de Crowdfunding auprès du grand public le 17 octobre
Afin d’accélérer son développement technologique, heero lance auprès du grand public une opération de crowdfunding le 17 octobre. Accessible à tous, depuis la plateforme Proximea.com et à partir de 1 000 €, l’objectif est d’atteindre la somme de 1 000 000 €.
« Avec cette opération de crowdfunding, nous proposons aux Français un placement dans un secteur qui les concerne et a plus que jamais du sens dans le contexte énergétique actuel, avec un vrai levier de croissance au travers de la Loi Climat, mais aussi et surtout des actions que nous souhaitons mener chez heero pour prendre encore davantage part au chantier collectif et de taille qu’est la rénovation énergétique en France » explique Pierre Leroy, fondateur de heero.
« La levée de ces fonds va nous permettre d’accélérer le développement technologique de heero au service de l’augmentation du trafic pour toucher le plus de Français possible et les accompagner dans le décryptage des aides et primes à leur disposition, la recherche de professionnels qualifiés, le financement du reste-à-charge et la réalisation des travaux de rénovation énergétique » conclut Romain Villain.
À propos de Heero :
Heero offre une expérience plus juste du financement de la rénovation énergétique pour un réel impact positif sur le climat. Les propriétaires peuvent estimer le montant de leurs travaux et les aides auxquelles ils sont éligibles, puis ils confient à Heero le soin de réaliser les démarches administratives pour financer leurs travaux et ainsi réduire leur budget (CEE, MaPrimeRénov’, crédits). Simplification, transparence, libération des données, sont les clés pour davantage inciter les Français à rénover et ainsi accélérer le mouvement de la transition énergétique. Heero est connecté avec l’ensemble des artisans reconnus garants de l’environnement et développe activement de nouveaux partenariats avec les acteurs majeurs de l’énergie et de la banque. Heero recueille et analyse la donnée de l’ensemble du territoire français, de l’adresse postale à la région et met à disposition sa connaissance des données immobilières pour permettre à tous les maillons de la chaîne d’encourager la rénovation énergétique.
Heero a été créée et impulsée par le startup studio nantais EP. Heero est également membre de la French PropTech.
Sylvie Bonello, Déléguée générale de la Fondation MMA Entrepreneurs du Futur : « La Fondation interroge depuis 8 ans les dirigeants français sur leur état de forme physique et psychique. Cette enquête, menée dans un contexte général d’incertitude, révèle logiquement une inquiétude de plus en plus forte, plus prononcée dans certains secteurs comme l’agriculture. Elle nous rappelle surtout la détermination des chefs d’entreprise à relever tous les défis, armés du soutien de leurs proches et de leur entourage professionnel, en misant de plus en plus sur des solutions « durables » intégrant la RSE. Un point de vigilance émerge cependant : pleinement engagés pour pérenniser leur activité, les femmes et hommes interrogés prévoient déjà de bousculer leur équilibre familial et s’accordent moins le temps de se ressourcer. Notre ambition est d’accompagner les entrepreneurs à maintenir cet équilibre et à lutter contre le risque d’épuisement. »
Partagés entre incertitudes et volonté d’avancer, les dirigeants restent motivés et sereins pour appréhender les mois à venir.
Les dirigeants français sont partagés entre leurs inquiétudes et leur volonté d’avancer en cette fin d’année 2022.
41 % abordent cette période dans une démarche de continuité et 34 % évoquent plutôt un climat d’incertitude. A noter que les dirigeants les plus jeunes (- 35 ans) sont plus enclins à voir dans cette période la possibilité de faire émerger des opportunités (22 % vs. 12 % au global).
Loin de se montrer fatalistes, les femmes et hommes interrogés sont 52 % à se montrer positifs – motivés et confiants – pour aborder cette période. Un peu moins d’un décideur sur trois (31 %) avoue se montrer plutôt attentiste. Enfin, 15 % des chefs d’entreprise de TPE font état d’un sentiment de découragement, ne souhaitant plus lancer de nouvelles initiatives.
1 dirigeant sur 2 est aujourd’hui inquiet pour l’avenir de son entreprise. Une proportion en hausse de 10 points sur un an
51 % des dirigeants se montrent toujours positifs pour l’avenir de leur activité. Cependant, dans le contexte social, économique et géopolitique actuel particulièrement incertain, la proportion de chefs d’entreprise à se dire inquiets augmente de 10 points sur un an pour atteindre 49 %. Un phénomène d’autant plus marqué chez les agriculteurs, avec 81 % de sondés concernés.
Les coûts de fonctionnement, les difficultés d’approvisionnement, le contexte social, plus forts sujets d’inquiétudes. Le recrutement devient un sujet de plus en plus sensible, en particulier pour les ETI.
Interrogés sur leurs plus forts sujets de préoccupation, les dirigeants évoquent à 65 % l’augmentation des coûts de fonctionnement de l’entreprise (énergie, achats) ; le contexte social (64 %) et les difficultés d’approvisionnement (58 %).
Le recrutement devient un enjeu de plus en plus sensible, cité par 50 % des décideurs, en hausse de 8 points sur un an. Un sujet d’autant plus problématique chez les ETI qui sont 80 % à évoquer cet enjeu.
Loin de céder au fatalisme, les décideurs misent sur la rationalisation de leurs coûts et les circuits courts pour pérenniser leur activité.
Pour assurer leur pérennité, les décideurs misent en priorité sur la rationalisation des coûts (citée par 62 % des sondés) et sur les circuits courts (cité à 59 %). In fine, 70 % des dirigeants prévoient d’intégrer à leur plan d’action au moins une mesure qui répond aux enjeux RSE.
Ces politiques « anti-crise » sont de plus en plus structurées à mesure que la taille de l’entreprise augmente. Entre TPE et ETI, on observe ainsi des écarts de 20 à 30 points dans les pourcentages d’intentions de déployer des actions sur les mois à venir. |
L’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle pourrait être mis à mal ces prochains mois. Les dirigeants d’ETI plus « préservés ».
C’est l’un des points de vigilance qui émergent de cette enquête. 66 % des chefs d’entreprises anticipent déjà sur la nécessité de prioriser leur vie professionnelle au détriment de leur vie personnelle. Une proportion en hausse de 11 points sur un an.
On note ici aussi une différence notable entre les dirigeants de TPE/PME et ETI. Ces derniers sont en effet moins nombreux à estimer devoir rogner sur leur équilibre de vie (54 % vs. 66 % chez les TPE et PME).
On retiendra par ailleurs que ce taux d’élève à 75 % chez les agriculteurs.
Les dirigeants avancent, armés du soutien inconditionnel de leurs proches, leurs équipes et leurs clients. Les chefs d’entreprises pointent un manque d’adhésion des institutions.
L’enquête révèle que les dirigeants progressent aujourd’hui avec le sentiment unanime d’être soutenus par leurs proches (91 %), leurs équipes (81 %) mais aussi leurs clients et partenaires (75 %).
A l’inverse, 58 % des sondés pointent un manque d’adhésion des institutions (banque, administrations). Une situation encore très différente selon la taille de l’entreprise puisque 63 % des dirigeants d’ETI estiment au contraire pouvoir compter sur leur soutien. |
Des femmes et hommes moins à l’écoute d’eux-mêmes en 2022. Les troubles et maux augmentent.
Pour se ressourcer, les moments en famille (88 %), les loisirs culturels (71 %) et le sport (70 %) restent les solutions les plus prisées par les dirigeants. Cependant, les femmes et hommes interrogés confient déjà être moins à l’écoute d’eux-mêmes en 2022. Ils sont 28 % à n’avoir mis en place aucune démarche pour prendre soin d’eux, une proportion en hausse de 8 points sur un an.
Assez logiquement, les troubles physiques semblent plus présents qu’il y a un an. On retient en particulier le mal de dos (+6 points en un an) ; les douleurs articulaires (+8 points) et les troubles oculaires (+4 points).
69 % des sondés évoquent au moins un trouble de santé et citent en moyenne un peu plus de 3 types de maux. Les dirigeants d’ETI sont plus épargnés. 43 % disent n’avoir ressenti aucun trouble en 2022 vs. 31 % au global. |
La fatigue, le stress et la nervosité, premiers fléaux pour les décideurs dans leur quotidien professionnel.
Interrogés sur les troubles qui ont le plus affecté leur bien-être professionnel, les dirigeants évoquent aujourd’hui en priorité la fatigue (50 %), le stress (45 %) et la nervosité (40 %). Pour améliorer leur quotidien, les dirigeants reconnaissent principalement les bienfaits de l’hygiène de vie (67%) et de l’activité physique (61%). Ils ont à l’inverse tendance à sous-estimer l’importance des pratiques bénéfiques aux dimensions psychologiques -hormis le sommeil, 63 % – et intellectuelles.
Méthodologie
Etude réalisée par l’institut OpinionWay pour la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur auprès d’un échantillon de 1500 chefs d’entreprises, directeurs, gérants ou membres de CODIR/COMEX de TPE, PME et ETI (de 1 à 4 999 salariés). L’échantillon a été interrogé du 18 juillet au 23 août par téléphone. La représentativité de l’échantillon est assurée par un redressement sur les critères de taille d’entreprise et de secteur d’activité, après stratification par région de résidence. |