dim. Avr 13th, 2025

JPMorgan Chase conserve la première place


Les banques chinoises et indiennes affichent de solides gains
GlobalData met en garde contre les craintes de récession et l’impact des tarifs sur les perspectives du T2

La capitalisation boursière (MCap) totale des 25 principales banques mondiales a augmenté de 20,1 % en glissement annuel (YoY), atteignant 4,7 billions de dollars au premier trimestre (T1) terminé le 31 mars 2025. La plupart des actions ont progressé au T1, bénéficiant des baisses de taux d’intérêt des banques centrales, selon GlobalData, une société leader dans l’analyse et la recherche de données.

Murthy Grandhi, analyste des profils d’entreprises chez GlobalData, commente :
« La plupart des banques centrales ont mis en œuvre des baisses de taux en 2024, ce qui a favorisé leurs revenus nets d’intérêts. Cependant, les banques centrales devraient désormais adopter une approche prudente en matière de réduction des taux d’intérêt en raison d’une inflation persistante, qui risque d’être aggravée par l’imposition de tarifs. »

Les banques américaines en tête

JPMorgan Chase reste la plus grande banque mondiale en termes de capitalisation boursière, enregistrant une hausse de 17,7 % pour atteindre 679 milliards de dollars à la fin du T1 2025. Cette croissance a été principalement alimentée par des frais d’investissement bancaire plus élevés dans sa division Commercial & Investment Bank, ce qui lui a permis de surpasser ses concurrents.

Goldman Sachs et Morgan Stanley ont respectivement enregistré des croissances de 24,1 % et 20,8 %, bénéficiant de l’amélioration de l’activité des marchés de capitaux et de la résilience de leurs performances en gestion de patrimoine.

En revanche, la capitalisation boursière de TD Bank a diminué de 1,1 %, s’établissant à 105,9 milliards de dollars, reflétant une croissance limitée de la banque de détail et des préoccupations liées aux défauts hypothécaires dans un marché immobilier canadien en refroidissement.

Les « Big Four » chinois enregistrent une hausse de 20 %

La valeur marchande des quatre grandes banques chinoises (ICBC, Bank of China, Agricultural Bank of China et China Construction Bank) a progressé entre 15 % et 40 % sur l’année. Cette croissance est principalement attribuable à l’augmentation des prêts, au soutien des infrastructures financé par l’État et à une amélioration des indicateurs de qualité des actifs.

Les banques européennes affichent de solides résultats

HSBC Holdings a enregistré une augmentation de 37 % de sa capitalisation boursière, atteignant 203,4 milliards de dollars, grâce à une stratégie centrée sur l’Asie. Banco Santander a également vu sa valeur marchande augmenter de 33,4 %, atteignant 102,9 milliards de dollars, soutenue par les baisses des taux d’intérêt des banques centrales européennes et une augmentation des dépenses publiques en Europe.

DBS Group Holdings a enregistré une hausse de 43,3 % de sa valeur marchande, grâce à de solides performances commerciales, en ligne avec les attentes.

Les banques indiennes démontrent leur résilience

HDFC Bank s’est distinguée avec une augmentation de 23,8 % de sa capitalisation boursière, atteignant 163,3 milliards de dollars, soulignant la solidité de l’écosystème bancaire et de crédit numérique en expansion de l’Inde. ICICI Bank a également enregistré une hausse de 21,2 %, atteignant 111,7 milliards de dollars, principalement grâce à des valorisations attrayantes et à une forte croissance commerciale.

Grandhi conclut :
« GlobalData prédit que les récents tarifs américains ont amplifié les craintes de récession mondiale, ce qui pourrait réduire les dépenses des consommateurs et limiter les emprunts des entreprises, impactant négativement la demande de prêts et la rentabilité des banques. Les marchés financiers mondiaux connaissent une volatilité accrue, avec une baisse significative des actions bancaires et des risques croissants de défauts de prêts. Pour atténuer ces effets, les banques doivent diversifier leurs sources de revenus, renforcer leur gestion des risques et investir dans la transformation numérique. Les perspectives pour le T2 2025 dépendent des négociations commerciales, des réponses de politique monétaire et des tendances économiques mondiales, qui restent hautement incertaines. »

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