Once d’or
Chaque année, on évoque la possibilité d’un rallye de Noël pour les marchés actions. Mais cela vaut aussi pour l’or. Chaque année depuis 2017, l’or a connu une forte progression en décembre – avec un gain moyen de 4%. C’est encore mieux pour l’argent avec un gain moyen de 7,25%.
Cuivre
La semaine dernière, le cours du cuivre a atteint un point haut de deux mois du fait de la force du yuan chinois, des espoirs de relanceéconomique de la part de Pékin, et d’une demande qui devrait rester forte dans un contexte de transition énergétique et d’électrification du monde.
Gaz naturel
Le prix du gaz naturel évolue dans la borne basse des dernières semaines, avec un prix autour de 44 euros. Les conditions climatiques clémentes et le fait que les stocks de gaz naturel sont à un point haut font que les prix spot sont aussi bas. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de risque de crise énergétique en zone euro.
Pétrole, des producteurs sous tension
La réduction de la production de pétrole décidée par les pays de l’OPEP + (13 pays membres de l’OPEP et 10 autres Etats pétroliers dont la Russie) n’arrive pas à endiguer la baisse des cours provoquée par l’atonie de la croissance de l’économie mondiale. Les Etats membres de l’organisation peinent à trouver un nouvel accord de diminution des quotas. Lors des précédents accords, plusieurs pays africains comme le Nigeria, l’Angola ou la Guinée Équatoriale ainsi que la Russie, avaient accepté de réduire leurs quotas, aux côtés de l’Arabie saoudite. Ces pays s’opposent à de nouvelles réductions qui pèsent sur leurs finances publiques, la perte de production n’étant pas intégralement compensée par l’effet prix. L’Arabie Saoudite est ainsi de plus en plus isolée même si elle peut compter sur le soutien des Émirats arabes unis, du Koweït et de l’Irak. Comme elle l’a fait à plusieurs reprises dans le passé, l’Arabie Saoudite menace ses partenaires de ne plus respecter ses quotas, ce qui entraînerait une forte chute des prix mettant en danger les autres producteurs.
La guerre au Proche Orient n’a pas eu de conséquence sur le prix du pétrole qui a perdu 15 % de la mi-octobre à la mi-novembre. L’absence d’extension du conflit à l’Iran a rassuré les marchés. La demande reste faible quand l’offre augmente du fait des EtatsUnis. La production de cette dernière a dépassé, en novembre, son précédent record de 2019. Par ailleurs, toujours outre-Atlantique, les stocks stratégiques sont en cours de reconstitution ce qui pèse sur les prix du pétrole. L’Institut américain du pétrole a indiqué que les réserves avaient augmenté de 9,05 millions de barils la semaine dernière.
Par Defthedge et Philippe Crevel