lun. Juil 28th, 2025

Le plan d’action américain pour l’IA marque un tournant clair : l’énergie devient le nerf de la guerre dans cette industrie. L’entraînement des modèles et les centres de données consomment d’énormes quantités d’électricité, que beaucoup de fournisseurs d’énergie ne peuvent pas fournir aisément. L’approvisionnement énergétique pourrait bientôt devenir le principal goulot d’étranglement.

 

Le Royaume-Uni dispose d’un léger avantage grâce à ses zones de croissance pour l’IA et à son Conseil de l’énergie, qui visent à développer des centres de données alimentés par une énergie propre et fiable. Mais la vitesse d’exécution est cruciale. Les États-Unis avancent plus vite : ils lèvent les obstacles réglementaires, accélèrent le nucléaire et renforcent la capacité du réseau pour répondre à la demande liée à l’IA. De son côté, la Chine intègre directement l’infrastructure de l’IA dans sa stratégie énergétique. L’Europe, elle, risque de prendre du retard à cause de lourdeurs administratives.

 

Les capitaux iront là où l’énergie est disponible rapidement. L’avantage ne reviendra plus seulement à ceux qui développent les meilleurs modèles, mais à ceux qui disposent d’une énergie abondante et extensible. Les régions plus lentes, privées d’électricité, risquent d’être laissées sur le carreau, vidées de leurs talents – un exode difficile à inverser.

 

Lale Akoner, analyste de marchés chez eToro

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *