mer. Déc 18th, 2024

8ème baromètre Opinion Way pour l’AFFO

Ce baromètre montre que les crises successives ont freiné les familles dans leur souhait d’investir et révèle une baisse de leurs investissements de manière générale en France et à l’étranger de 24 points par rapport à 2021, avec un frein plus important en France (- 32 points) et plus modéré à l’étranger (-5 points).

L’élan d’accroissement des investissements observé en 2021 a été ralenti en 2022. De manière générale, 41% des familles ont accru de leurs investissements en 2022 contre 65 % en 2021 (31% en France contre 63% en 2021 et 37% à l’étranger contre 42 % 2021). Toujours de manière générale, 18 % ont réduit leurs investissements contre 6 % en 2021 (25% en France contre 10% en 2021 – 16% à l’étranger contre 8% en 2021).

Frederick Crot, président de l’AFFO : « Le private equity continue sa progression dans le portefeuille des familles. c’est un moyen pour elles de contribuer au développement de l’économie française en tant qu’investisseur long terme, en privilégiant les entreprises locales et qui créent de la valeur et des emplois en France. »

En 2022, différentes actualités ont eu un impact fort
dans les choix d’investissement des familles.
En effet, la remontée des taux d’intérêt et la politique des banques centrales, qui découlent des deux crises successives, sont les éléments qui ont eu le plus d’impact sur 76% des familles interrogées. Viennent ensuite la hausse de l’inflation pour 64% et la guerre en Ukraine pour 41% qui ont aussi fortement influencé les choix des investissements des familles en 2022.

Acteurs de l’économie réelle, 78% des familles restent très enthousiastes quant à l’investissement dans les start-ups, qui représente en moyenne 6% de leurs investissements. Le choix d’une start-up se porte en priorité sur le Friends & Family (72%), mais le choix via des fonds spécialisés (38%) est en hausse de 8 points.

Toujours selon le baromètre, l’investissement dans des actifs privilégiant l’investissement durable représente en moyenne 32 % des investissements des familles en hausse de 4 points par rapport à 2021.

En 2022, l’engouement pour le private equity se confirme
 

Pour l’année 2022, le private equity arrivent en tête avec 21%, suivi des actions cotées et de l’immobilier d’investissement avec 19%. Viennent ensuite la trésorerie avec 12% et l’assurance-vie multisupport avec 11%. A noter, une dynamique ascendante pour la dette cotée/produits de taux à 5% en hausse de 3 points et la philanthropie à 4% en hausse de 2 points.

Les classes d’actifs représentées en 2022

En 2022, Le Private equity représente 21% des investissements des familles en augmentation de 2 points par rapport à 2021 (12% pour l’investissement direct, et 9% via des fonds) et devrait rester stable en 2023. Les actions cotées à 19% ont subi la plus forte baisse (11% en investissement direct en baisse de 4 points et 8% via des fonds en baisse de 2 points) et devraient encore subir une baisse en 2023. L’immobilier d’investissement gagne 1 point avec 19% (17% pour l’investissement direct et 2% pour la pierre papier) et devrait rester stable en 2023. La trésorerie (inclus le fonds général en euros de l’assurance-vie gagne 1 point avec 12% et devrait largement augmenter en 2023. L’assurance-vie multi-support avec 11% perd un point et devrait rester stable. 

Les autres produits sont moins présents dans les choix d’investissement des familles. La dette cotée/produits de taux avec 5% en hausse de 3 points devrait légèrement augmenter en 2023. La philanthropie avec 4% en hausse de 2 points devrait elle aussi légèrement augmenter en 2023. Les autres actifs tangibles et la dette non cotée avec 3 % perdent chacun 1 point, l’Art reste stable avec 2%. Les fonds alternatifs à 1% perdent 1 points et devraient encore baisser.
Les cryptomonnaies qui ont fait leur entrée en 2021 n’arrivent pas encore à séduire les familles. Sous la barre des 1%, seulement 11% des familly officers estiment que cet actif devrait légèrement augmenter contre 57 % diminuer. 

Préoccupations et sensibilisations des familles en 2022

L’actualité en 2022 a eu un impact fort sur l’investissement des familles. Les premières préoccupations ont été la protection du capital et sa transmission face aux incertitudes géopolitiques et à la crise énergétique ; la préservation de leurs investissements dans un contexte compliqué pour les actions et les obligations ; la hausse des taux et la forte inflation qui les ont obligés à repositionner leur patrimoine. L’instabilité juridique, fiscale et sociale, la situation géopolitique, la sauvegarde de leur capital, le dérèglement climatique ont été également des préoccupations importantes.

Remi Beguin, administrateur de l’AFFO et responsable du Baromètre : « La gestion des risques est de plus en plus prégnante dans la stratégie d’investissement des familles et influence la sélection des actifs pour répondre aux nouveaux enjeux. En particulier, les jeunes générations qui sont très sensibles au risque de durabilité s’orientent vers des investissements éco-responsables avec un impact ESG. »
 
La sensibilisation des familles au risque d’image a augmenté de manière significative et enregistre la plus forte hausse : 78% des familles estiment qu’en 2022 elles ont été sensibilisées au risque d’image, soit une augmentation de 18 points par rapport à l’année précédente, un niveau quasiment égal à celui de 2020. La sensibilisation à l’investissement durable (81%) et à la protection des données (69%) sont également en hausse de 4 points par rapport à 2021. A l’inverse, la gouvernance (82%), et plus particulièrement l’éducation des membres qui composent la famille (75%) sont des enjeux auxquels les familles ont été moins sensibilisées cette année (respectivement une baisse de 2 et 11 points).

Le changement du comportement des familles avec la guerre en Ukraine
 
Le baromètre confirme une prise de conscience des familles plus nette aux aléas de la vie, les conséquences de la guerre avec la hausse des taux et la dépréciation des actifs ont fait évoluer leur comportement. La protection de la famille reste une priorité. Avec la montée des risques dus à la proximité géographique de la guerre, ils s’assurent que leur organisation restera pérenne en cas d’aggravation de la situation. Ils ont aussi pris conscience de l’impact de l’environnement politique sur les marchés et ses conséquences économiques. Déjà sensibilisées aux risques avec la crise du Covid, les familles restent très prudentes dans leur choix d’investissement avec un besoin de diversifier leurs expositions pays et devises et d’augmenter leurs investissements hors Europe.

La contribution des familles au développement de l’économie en France

Le baromètre révèle que les familles et les Family Offices contribuent clairement au développement de l’économie française en tant qu’investisseur long terme et notamment dans le non coté, et ce, de différentes façons : en investissant dans des PME et ETI en direct et indirect en privilégiant les entreprises locales favorisant ainsi l’économie française ; en choisissant des investissements éco-responsables avec un impact social et durable de l’économie productive et développement durable ; en contribuant à la création et au développement de sociétés et en investissant dans celles qui créent de la valeur et des emplois en France ; en dynamisant le marché des starts up au travers aux levées de fonds ; en développant les club deals permettant de financer et promouvoir des projets immobiliers et entrepreneuriaux ; en mettant des capitaux privés au service de l’économie avec une vision d’entrepreneur et de responsabilité familiale et patrimoniale.
 
Préoccupations des familles pour 2023

L’année 2023 reste préoccupante pour les familles dans la continuité de 2022. Les incertitudes géopolitiques, la crise énergétique, les troubles sociaux, l’inflation, les taux d’intérêts… restent des préoccupations importantes. Elles recherchent de la stabilité et de la sécurité dans tous les domaines et retrouver du sens dans leurs placements dans un horizon long terme ; adapter l’allocation de leurs actifs en tenant compte des grands changements macroéconomie ; combattre l’inflation pour en faire une opportunité ; retrouver une stabilité et visibilité sur la politique des taux ; rechercher un nouvel équilibre entre le risque pris et à prendre ainsi que du rendement et de la liquidité dans un contexte plus durable de taux plus élevés que lors de la dernière décennie, et surtout préparer et préserver l’avenir de leurs enfants.

 

 

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