sam. Déc 21st, 2024

Les États-Unis et la zone euro divergent sur le plan économique, la croissance des premiers étant deux fois plus importante que celle de la seconde. Que ce soit en matière de revenus, de consommation, d’épargne ou d’endettement, des différences sont notables de part et d’autre de l’Atlantique. 

 

Des revenus en hausse aux États-Unis

 

De 2018 à 2023, le revenu disponible réel des ménages (après prise en compte de l’inflation) a augmenté de 14 % aux États-Unis, contre 5 % en zone euro. Cette différence s’explique avant tout par l’évolution comparée de la masse salariale réelle. De 2018 à 2023, elle a augmenté de 12 % aux États-Unis contre 4 % en zone euro. L’écart de progression de la masse salariale ne s’explique pas par le nombre d’emplois créés. Celui a progressé de 6 % tant aux États-Unis qu’en zone euro sur la même période. Il s’explique par la progression plus rapide du salaire réel par tête aux États-Unis. Il a augmenté de 3 % entre 2018 et 2023 aux États-Unis quand il a baissé de 1 % en zone euro. 

 

Priorité à la consommation aux États-Unis

 

Depuis la fin de la crise sanitaire, les Américains ont repris le chemin de la consommation quand les Européens privilégient l’épargne. De 2018 à 2023, la consommation est en hausse de 15 % aux États-Unis quand elle n’augmente que de 2 % en zone euro. Le taux d’épargne des ménages américains est passé de 25 % du revenu disponible brut en plein confinement à 7 % en 2023, soit un taux inférieur à son niveau d’avant crise sanitaire. Le taux d’épargne des ménages de la zone euro est de 15 % soit trois points au-dessus de son niveau de 2018. Les ménages américains continuent de s’endetter (encours en progression de 10 % de 2018 à 2023) quand ceux de la zone euro limitent le recours aux crédits (encours en baisse de 5 % depuis 2020). Cette propension à la consommation des Américains ne s’explique pas par un niveau de confiance plus important qu’en zone euro. Les indices de confiance évoluent de manière identique de part et d’autre de l’Atlantique. L’attitude des banques face aux crédits est également identique.

 

L’écart important entre les évolutions de la consommation des ménages aux ÉtatsUnis et dans la zone euro explique la totalité de celui constaté au niveau des PIB sachant que celle-ci représente 68 % du PIB américain et 55 % de celui de la zone euro. Le PIB des États-Unis a progressé de 12 % depuis 2018 quand celui de la zone euro ne s’est accru que de 5 %. La volonté des Américains de maintenir un fort niveau de consommation et l’importance du déficit public, 7,5 % en 2023 permettent aux États-Unis d’obtenir une croissance plus élevée qu’en zone euro.

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