4000 postes non pourvus en France, grèves à répétition, démissions, hausse de 10% des arrêts maladie (entre 2019 et 2021), rémunérations jugées trop peu élevées au regard de la pénibilité quotidienne : les signaux d’alerte sont sans appel, témoins d’une profession en crise. Alors que le manque de personnel dans les transports publics est un état de fait structurel et généralisé, le Transport à la Demande (TàD) peut fonctionner avec des conducteurs détenant simplement le permis B. Une solution qui pourrait améliorer durablement la situation.
Le TàD revalorise le métier de conducteur de bus en lui offrant un quotidien porteur de sens
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Opportunité pour les décideurs publics de faire faire à la pénurie de main d’œuvre, le Transport à la Demande leur permet plus largement de décarboner leur offre de mobilité. À lui seul, il propose en effet de nombreuses réponses à l’évolution du métier de conducteurs et à leurs nouvelles aspirations : |
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● Les minibus de TàD se conduisent avec un permis B (dans la limite de neuf places assises maximum). Pour les conducteurs candidats, c’est l’occasion d’accéder plus facilement et plus vite à un poste. Pour les opérateurs, c’est l’occasion de recruter plus facilement et de former plus rapidement les nouvelles recrues. ● Plus compacts que des bus traditionnels, les véhicules dédiés au TàD sont plus simples à conduire et à manœuvrer. Les flottes sont aussi plus faciles à électrifier. ● L’exploitation du TàD garantit un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle car les conducteurs de TàD bénéficient souvent d’horaires fixes, connus d’avance et non coupés. ● Le TàD fait bénéficier d’une bonne ambiance de travail. Les retours terrain confirment une expérience globale plus agréable, tant pour les conducteurs que les usagers. Ce type de transport est réputé pour son ambiance plus conviviale et le risque d’insécurité y est quasiment inexistant.
« Je trouve que cela permet de créer un vrai contact avec les passagers. Avant, ils ne nous adressaient pas la parole. Et puis on profite de ces occasions pour parler un peu de nos vies. Une adolescente que je conduis tous les jours a pu m’expliquer que grâce au service, sa garde était désormais mieux partagée entre ses parents. » Mylène, 48 ans, conductrice d’un bus Transdev Darche-Gros, service de TAD IDFM
« Les conducteurs sont sympas. On peut discuter avec eux, ce que l’on fait moins facilement dans un bus et pas du tout dans un tramway. C’est bien pour échanger et cela rend le voyage moins long […] À la longue on finit par connaître les conducteurs. L’année dernière, quand un conducteur est parti, on s’est dit au revoir chaleureusement. » Usager du service Resa’Tao à Orléans
Changer le métier en adaptant l’offre de transport public aux nouveaux usages et modes de vie
Il n’est plus à prouver qu’une part de plus en plus importante de l’offre de transport en commun ne correspond plus aux nouveaux modes de vie. Le télétravail mais aussi la popularisation de nouveaux modes de déplacements individuels (trottinettes, vélos électriques, retour en force de la marche, etc.), rendent moins pertinente une offre de transport public fixe. Parallèlement, les zones périurbaines et rurales réclament des solutions crédibles pour réduire la dépendance à la voiture. Selon une étude Kantar (2022), 61 % des Français ruraux n’envisagent d’ailleurs pas d’y renoncer pour l’instant, faute d’alternatives disponibles. Pourtant, 82% des Français étaient prêts à changer leurs habitudes de mobilité en 2021 d’après un rapport Statista.
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Là encore, le Transport à la Demande a des cartes à jouer en proposant des réponses pertinentes, car plus souples, à l’évolution des modes de vie et aux besoins croissants de déplacements toujours plus diversifiés : 35% des usagers du TàD utilisaient auparavant la voiture pour leur trajet (données issues d’une étude Padam Mobility sur le service flex’hop à Strasbourg). Parallèlement, 10% des usagers se sont séparés d’une voiture depuis qu’ils font appel à ce nouveau type de transport. |
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De plus, sur des territoires peu denses, la mise en place d’un service de Transport à la Demande dynamique, c’est-à-dire qui repose sur le numérique, coûte en moyenne 3 fois moins cher que l’exploitation d’une ligne fixe classique. Un atout considérable pour faire des économies côté collectivité publique. « [Dans des zones peu denses] on sert mal les usagers faute d’une fréquence suffisante et le coût marginal est très élevé. Ce qui a tout changé, c’est l’arrivée du numérique car avec les algorithmes on peut optimiser les temps de parcours en temps réel et disposer d’une grande souplesse. » Entre autres idées à la disposition des collectivités, il est possible dans de nombreux cas de fusionner Transport Scolaire, Transport à la Demande, et Transport de Personnes à Mobilité Réduite au sein du même service. Aux économies publiques s’ajoute ainsi une mesure inclusive.
Vrai outil de lutte contre la fracture territoriale et des inégalités devant les mobilités, le Transport à la Demande permet d’investir collectivement contre l’autosolisme souvent subi et l’absence de solution de déplacement pertinente en milieu peu dense. C’est une opportunité offerte aux collectivités et aux opérateurs pour répondre à la nouvelle donne et proposer des transports vraiment en commun.
À propos de Padam Mobility, une entreprise Siemens Mobility Depuis 2014, Padam Mobility développe des solutions digitales de transport public à la demande dynamiques (TàD et TPMR), pour transformer les territoires périurbains et ruraux et rapprocher les communautés. Pour ce faire, l’entreprise propose aux opérateurs et collectivités une suite logicielle de solutions intelligentes et flexibles qui améliorent la mobilité là où la demande est peu dense. Cette suite repose sur des algorithmes puissants et l’intelligence artificielle. En 2021, Padam Mobility rejoint le groupe Siemens et vient compléter son portefeuille de solutions digitales en transport et mobilité. |