En 2023, la crise économique pèse toujours sur le moral des petites et moyennes entreprises. Parmi les crises qui se chevauchent, elle représente désormais la menace la plus forte, alors qu’en 2022, elle se situait à un niveau plus bas à égalité avec la peur de la guerre. Cette dernière est toujours élevée, mais elle diminue nettement et partage désormais la deuxième place des menaces les plus fortes avec les cyberattaques. C’est ce que révèle une enquête menée par l’institut d’études d’opinion YouGov pour le compte de l’opérateur de plateformes B2B Visable. Les prévisions pour l’avenir restent également moroses. Les décideurs des PME sont plus nombreux à s’attendre à ce que les crises deviennent de plus en plus fréquentes. Mais une lueur d’espoir ressort de cette enquête : les PME sont nettement moins nombreuses à signaler une baisse de leur chiffre d’affaires, plus d’une sur dix enregistre même une hausse.
30 % des personnes interrogées estiment que la crise économique met en péril l’activité de leur entreprise. La hausse des coûts de l’énergie (29 %), l’inflation (29 %) et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée (21 %) sont les trois facteurs qui pèsent actuellement le plus sur les entreprises françaises. Pour la deuxième fois consécutive, les coûts de l’énergie représentent le problème numéro un. Le poids de l’inflation et des pénuries de compétences et de main-d’œuvre augmente clairement chaque année, tandis que la hausse des prix des matières premières et les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement pèsent moins sur l’économie qu’il y a un an.
Des économies d’énergie pendant la crise
Cette triple combinaison de crises continue d’avoir un impact concret sur les chiffres des entreprises. Plus de 50 % sont touchées par une baisse de chiffre d’affaires. Cependant, plus de 15 % des décideurs français interrogés l’an dernier déclarent aujourd’hui que le chiffre d’affaires de leur entreprise a augmenté depuis le début de l’année 2022. Est-ce le signe d’une meilleure résilience ? Probablement oui, car de plus en plus de PME prennent des mesures préventives. Le mot d’ordre est à l’économie d’énergie. Les efforts dans ce domaine sont en tête du vaste catalogue de mesures avec 23%. Sandra Yönter, vice-présidente du marketing et directrice générale de Visable International, fait preuve d’un optimisme prudent face à ces nombreuses initiatives: “La situation reste compliquée, mais les petites et moyennes entreprises acceptent la situation et relèvent activement ces énormes défis. Pour continuer à résister et sortir renforcées de la crise, elles ont besoin de meilleures conditions-cadres. C’est là que l’action politique est nécessaire.”
Énergie, bureaucratie, numérisation : les exigences des PME à l’égard des responsables politiques sont à la fois nouvelles et familières
Lorsqu’il s’agit d’énergie, les choses se gâtent. Non seulement en raison des coûts, mais aussi de l’incertitude quant aux futurs approvisionnements. Bien que le scénario catastrophe d’un hiver sans gaz ni électricité ait été évité, la demande d’une meilleure sécurité de l’approvisionnement énergétique s’ajoute aux deux “classiques” du monde des affaires que sont la simplification administrative et les réductions d’impôts. Dans ce contexte, la baisse brutale d’une meilleure coopération européenne est frappante. Ce n’est qu’à la fin de l’année dernière que les États membres de l’UE ont réglé leur différend sur la question du plafonnement des prix du gaz et, depuis le 15 février, le mécanisme de correction du marché est en vigueur. La décision a-t-elle été prise trop tard et le mécanisme s’avère-t-il inefficace ? Quoi qu’il en soit, la confiance a été perdue : le souhait d’une plus grande coopération au niveau européen a diminué. En revanche, la nécessité d’une meilleure infrastructure numérique reste élevée. Quant à la demande de mise en place de mesures plus strictes contre le changement climatique et d’investissements dans la protection de l’environnement, elle a nettement diminué. Elle n’arrive plus qu’en cinquième position sur la liste des mesures politiques souhaitées.
Comparaison internationale: la France sort du lot
L’inflation élevée et l’augmentation des coûts de l’énergie sont également des sujets de préoccupation. Des enquêtes parallèles menées par YouGov montrent que ces deux problèmes constituent la plus grande menace pour la réussite des entreprises en France, en Autriche et en Suisse, généralement combattue par la mise en place de mesures d’économie d’énergie. Alors qu’en Allemagne (35 %) et en Autriche (38 %), les inquiétudes concernant la pénurie de travailleurs qualifiés et de main-d’œuvre ont fortement augmenté, elles ont sensiblement diminué en Suisse et en France. En raison de sa politique familiale, la France retarde son entrée dans les eaux troubles du changement démographique. Les violentes manifestations contre le relèvement de l’âge de la retraite témoignent de profonds bouleversements politiques internes. Parmi les trois pays de l’UE étudiés, la France se distingue également à d’autres égards. Les coûts de l’énergie et l’inflation y pèsent nettement moins sur les entreprises qu’en Allemagne et en Autriche. Le gel du prix du gaz depuis l’automne 2021, le plafonnement précoce du prix de l’électricité et la ristourne sur les carburants ont coûté beaucoup d’argent à l’État français, mais ont permis de limiter l’inflation et ont eu un impact sur la réussite des entreprises : 15 % des entreprises françaises interrogées ont pu augmenter leur chiffre d’affaires l’année dernière malgré les crises, soit plus que dans n’importe quel autre pays, y compris la Suisse. Néanmoins, les décideurs français sont encore les plus nombreux à rester pessimistes au sujet de la crise (73 %). En revanche, les entrepreneurs suisses sont désormais beaucoup plus optimistes quant à l’avenir : seuls 66 % d’entre eux s’attendent à ce que les crises soient plus fréquentes, contre 71 % l’année dernière.
Les sondages en ligne ont été menés du 28 mars au 3 avril 2023 par l’institut d’études de marché YouGov. En Allemagne, 500 personnes ayant un pouvoir de décision dans les petites et moyennes entreprises ont participé, en France 526, en Autriche 217 et en Suisse 216 personnes ont été interrogées.
Nous serons heureux de vous fournir les résultats complets de l’enquête sur demande.
À propos de Visable
Visable aide les PME industrielles à rendre leurs produits et services accessibles aux acheteurs internationaux. En combinant ses propres plateformes B2B et des services de marketing en ligne tels que Google Ads et le retargeting, l’entreprise offre un portefeuille numérique diversifié pour augmenter la portée sur Internet, spécialement adapté aux clients commerciaux.
Parmi les plateformes exploitées par Visable GmbH, on trouve wlw (“Wer liefert was”), aujourd’hui la plateforme B2B leader dans la région D-A-CH, ainsi que la plateforme B2B européenne EUROPAGES, sur laquelle sont enregistrées environ 3 millions d’entreprises. Ensemble, ces plateformes touchent chaque mois plus de 4 millions d’acheteurs B2B à la recherche d’informations détaillées sur les entreprises et les produits. Grâce à ses services de marketing en ligne, Visable offre aux entreprises des possibilités supplémentaires d’accroître leur portée sur Internet.
L’entreprise Visable a été créée pour répondre aux défis de l’internationalisation et de la numérisation dans le secteur B2B et emploie aujourd’hui environ 480 personnes sur ses sites de Hambourg, Berlin, Münster et Paris. En tant que toit commun pour les marques wlw et EUROPAGES, Visable développe continuellement ses plateformes B2B et ses services de marketing en ligne.