jeu. Nov 21st, 2024

Bonial (Axel Springer), entreprise de média et technologies pour le commerce, révèle la 7ème vague de son baromètre “Du pouvoir d’achat au vouloir d’achat” réalisé par OpinionWay. Si les Français ressentent une légère baisse de l’inflation à l’heure de la rentrée, elle demeure cependant perçue comme très forte.

Ainsi, près de trois quarts d’entre eux anticipent notamment les effets de l’augmentation des tarifs de l’électricité. De fait, les Français continuent d’adapter leurs comportements d’achat pour préserver leur budget mais également leur capacité à se faire plaisir.

EN BREF (Chiffres vs juin 2023) :

  1. 75% des Français ont un sentiment négatif vis-à-vis de leur pouvoir d’achat (-6 pts)
  2. 33% des Français estiment ne pas pouvoir vivre décemment (-1 pt)
  3. 73% ont le sentiment que les prix des courses alimentaires augmentent (-12 pts)
  4. 29% des Français n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois (=)
  5. 79% des consommateurs ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir (+4 pts)
  6. 39% des Français seront plus attentifs aux prix dans les prochaines semaines (+6 pts)
  7. 324€, c’est le montant moyen budgété pour les achats de rentrée des Français
  8. 63% des Français prévoient de faire des achatsde prêt-à-porter avec un budget moyen de 171€
  9. 45% des consommateurs prévoient de visiter plusieurs magasins pour leurs achats de la rentrée
  10. 74% des Français percevant l’allocation rentrée anticipent leurs achats durant l’été pour trouver ce dont ils ont besoin au meilleur prix

L’amélioration de l’état d’esprit des Français ne coïncide pas avec une évolution de leur pouvoir d’achat 

Pouvoir d’achat : une large majorité de Français négatifs 

En cette période estivale seule une minorité des Français affichent un état d’esprit positif (33%), mais comme en juin cette proportion est en nette augmentation (+7 pts+16 pts au total depuis mars 2023). Pour autant, cette légère embellie ne se traduit pas dans la perception de leur pouvoir d’achat. En effet, une part stable des Français déclare que celui-ci leur permet de financer leurs dépenses jusqu’à la fin du mois (70%, =) et plus largement de vivre décemment (66%, +1 pt).

 

Rentrée des classes : les Français feront évoluer leurs comportements d’achat

79% (+4 pts) des Français ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir. Ces évolutions de comportement concernent désormais une grande majorité de Français. En effet, les personnes dont le revenu dépasse 3 500€ par mois, sont à date quasiment aussi nombreuses que les autres à déclarer qu’elles vont adapter leurs comportements d’achats dans les prochaines semaines : 76% (+10 pts). Au regard du graphique ci-dessous, nous pouvons constater que presque l’ensemble des indicateurs suivent une tendance haussière traduisant une envie de contrôler leurs dépenses.

C’est pourquoi les Français continuent de multiplier les stratégies pour préserver leur pouvoir d’achat. Ainsi, 39% (+6 pts) d’entre eux ont l’intention d’être plus attentifs aux prix, 30% (=) rechercheront davantage de promotions. 28% (=) réduiront leur consommation d’énergie et 67% déclarent que la hausse du prix de l’électricité va avoir un impact important sur leurs achats alimentaires et 69% sur les achats non-alimentaires. Par ailleurs, 25% (+4 pts) ont l’intention de diminuer leurs achats au strict nécessaire et 22% (+1pt) souhaitent privilégier les marques de distributeurs dans leur panier. 

Inflation, pour les Français les prix augmentent toujours

Plus de trois Français sur quatre estiment toujours que les prix augmentent, notamment pour les achats contraints (76%, -3 pts). L’inflation n’en demeure pas moins perçue comme très forte pour les achats alimentaires (73%, -12 pts). La situation apparait à peine moins tendue pour les achats plaisir et pour les achats non-alimentaires, domaines pour lesquels les prix augmentent selon respectivement 63% (-11 pts) et 67% (-12 pts) des Français. 

 

Mais la perception de l’inflation évolue différemment selon le revenu des personnes interrogées. Ainsi, le sentiment que les prix des achats contraints augmentent est en nette hausse par rapport à juin (76%, +7 pts) parmi celles dont le foyer gagne moins de 2 000€ par mois. En revanche, la tendance s’inverse chez les mieux lotis, à savoir (77%, -7 pts) chez les Français qui gagnent entre 2 000€ et 3 499€ et (74%, -12 pts) chez ceux qui gagnent davantage.

Rentrée des classes, Leclerc, Amazon et Carrefour et tête

Deux tiers des Français ont prévu un budget pour leurs achats de rentrée avec un budget moyen de 324€. Les achats de prêt-à-porter sont ceux que le plus de Français prévoient de faire (63%) avec un budget de 171€ en moyenne. Les achats d’équipements sportifs et de fournitures scolaires concernent eux moins de la moitié des personnes interrogées (respectivement 45% et 37%). Pour cette part de la population, ces postes de dépenses représentent toutefois des montants importants : 132€ en moyenne pour les équipements sportifs et 145€ pour les fournitures scolaires.

 

30% des Français déclarent percevoir l’Allocation rentrée

Les trois quarts de ces personnes essayent malgré tout d’anticiper les achats de la rentrée pour trouver ce dont ils ont besoin au meilleur prix (74%). Un quart des bénéficiaires de l’allocation est toutefois contrainte d’attendre le versement de l’aide pour acheter les produits nécessaires en vue de la rentrée (26%).

 

Amazon bien positionné mais le commerce physique au cœur des achats rentrée

Les consommateurs ont différentes stratégies pour effectuer leurs achats de rentrées. 36% des personnes interrogées déclarent qu’elles vont les faire dans un seul magasin, alors que 45% vont en visiter plusieurs. En moyenne les Français prévoient d’aller dans deux enseignes différentes pour faire leurs achats de rentrée. Les enseignes généralistes et physiques E. Leclerc (26%) et Carrefour (19%) occupent respectivement la première et la troisième place du classement. La deuxième place est en revanche occupée par Amazon (19%).

Laurent LANDEL, Président de Bonial : 

« La rentrée scolaire approche à grands pas et les fournitures scolaires semblent elles aussi concernées par l’inflation. Pour réaliser leurs achats de fournitures scolaires, les consommateurs vont adapter leurs comportements en étant particulièrement attentifs aux prix et promotions des distributeurs. Les hypermarchés, qui multiplient les opérations commerciales spéciales rentrée sont particulièrement plébiscitées par les Français. » 

 

Yomoni, leader de la gestion d’épargne en ligne, a interrogé 958 parents afin de savoir comment la gestion de la rentrée scolaire allait se passer. Une enquête qui montre d’importantes difficultés financières et de nouvelles pratiques concernant les achats de fournitures scolaires.

Lien officiel : www.yomoni.fr

Vive les promos et le recyclé

 

Pour tout ce qui concerne les achats de fournitures scolaires, 41 % des Français vont d’abord privilégier les produits neufs et moins chers et plus de 32 % utiliseront les affaires dont ils disposent déjà, comme celles de l’année précédente ou déjà en leur possession. 16 % vont également opter pour des produits d’occasion et 11 % de chanceux s’orientent sur du matériel neuf et haut de gamme.

 

Pour vos achats de fournitures scolaires, vous allez privilégier :

Réponses

Pourcentages

 
 

Les produits neufs les moins chers

41 %

 

Le recyclage de vos produits existants

32 %

 

Les produits d’occasion

16 %

 

Les produits neufs et chers

11 %

 
     

 

 

Comment financer la rentrée ?

 

Pour trouver l’argent nécessaire à cette rentrée scolaire 2023, 74 % des Français vont directement piocher dans les économies réalisées tout au long de l’année. 9 % risquent de souscrire un prêt bancaire ou étudiant afin d’y faire face et 8 % vont devoir travailler en complément, tout au long de l’année ou bien lors d’emplois saisonniers. Enfin, 5 % bénéficieront d’aides diverses et 4 % vont récupérer de l’argent sur d’autres postes. À noter, que les Français rechignent à demander de l’aide financière à des proches (0,2 % de répondants).  

 

Où allez-vous principalement trouver l’argent pour la rentrée scolaire ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Dans des économies réalisées au cours de l’année

74 %

 

En souscrivant un prêt bancaire ou étudiant

9 %

 

Avec un travail complémentaire de l’enfant (job saisonnier ou annuel)

8 %

 

Avec des aides diverses (e-chèque, etc.)

5 %

 

En prenant sur d’autres postes (nourriture, vêtements, sorties, etc.)

4 %

 

En demandant une aide à des proches

 
     

 

Pour les 74 % des Français qui vont piocher dans les économies réalisées au cours de l’année, c’est d’abord le compte courant qui sera débité à plus de 66 %, bien loin devant les livrets à seulement 24 %, l’assurance-vie à 8 % ou le PEA à 2 %.

 

Où allez-vous précisément piocher ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Au sein de mon compte courant

66 %

 

Au sein d’un livret (A, LDD, PEL …)

24 %

 

Au sein de votre Assurance-vie

8 %

 

Au sein de votre PEA

2 %

 
     

 

 

Classement des dépenses les plus lourdes

 

Parmi tout ce qu’il faut acheter à la rentrée, ce sont les outils informatiques qui pèsent le plus lourd pour 44 % des Français. Ils sont bien loin devant les fournitures scolaires à 38 %, les vêtements à 35 % ou tout ce qui concerne la nourriture avec 31 %.

 

Quels seront vos 3 postes de dépenses qui pèsent le plus dans votre budget pour financer la rentrée scolaire ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Les outils informatiques (ordinateur, téléphone, etc.)

44 %

 

Les fournitures scolaires

38 %

 

Les vêtements

35 %

 

La nourriture (cantine, restaurants, etc.)

31 %

 

Les moyens de transport

27 %

 

Les frais de scolarité

22 %

 

Les assurances scolaires

21 %

 

Les activités extra-scolaires (sport, musique, loisirs divers, etc.)

17 %

 

Les sorties

12 %

 

Autre

3 %

 
     

 

 

Moins de vêtements neufs pour 2023

 

Même s’il est très difficile d’économiser à la rentrée, 57 % des Français vont essayer de limiter leurs dépenses sur les vêtements et plus de 32 % sur les fournitures scolaires. 21 % pensent diminuer le budget consacré aux sorties et 19 % aux activités extra-scolaires.

 

Sur quels postes allez-vous essayer de limiter vos dépenses ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Les vêtements

57 %

 

Les fournitures scolaires

32 %

 

Les sorties

21 %

 

Les activités extra-scolaires (sport, musique, loisirs divers, etc.)

19 %

 

La nourriture (cantine, restaurants, etc.)

18 %

 

Les moyens de transport

14 %

 

Les outils informatiques (ordinateur, téléphone, etc.)

11 %

 

Les assurances scolaires

3 %

 

Les frais de scolarité

1 %

 

Autre

4 %

 
     

 

 

Ars : peut mieux faire ?

 

L’allocation de rentrée scolaire (Ars) est versée aux familles démunies ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans et est destinée à financer les dépenses de septembre. Pour cette année 2023, le montant de l’Ars est de 398,09 € par enfant âgé de 6 à 10 ans, 420,06 € par enfant âgé de 11 à 14 ans et 434,60 € par enfant âgé de 15 à 18 ans. Même si son montant a été revalorisé de 15%, 58 % des Français l’estiment insuffisant et 41 % suffisant.

 

Comment jugez-vous l’allocation rentrée scolaire ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Insuffisante

58 %

 

Suffisante

41 %

 

Trop élevée

1 %

 
     

 

 

Plus d’1 Français sur 2 mécontent

 

Pour plus de 53 % des familles, le gouvernement ne prend pas suffisamment en compte l’inflation pour cette rentrée scolaire 2023. Seulement 18 % estiment que tous les efforts ont été faits et 29 % également, mais que la situation est très compliquée.

 

Trouvez-vous que le gouvernement prenne suffisamment en compte l’inflation par rapport à cette rentrée ?

Réponses

Pourcentages

 
 

Oui, tous les efforts sont faits

18 %

 

Oui, moyennement mais c’est difficile

29 %

 

Non, notre situation n’est pas du tout prise en compte

53 %

 
     

 

 

*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 958 parents d’enfants âgés de 3 à 18 ans résidants en France. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 000 personnes en France). Entre le 27 juillet et le 2 août 2023, un sondage électronique a été envoyé par email et publié en ligne sur les réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn). Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.

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