Chat-GPT est un agent conversationnel, ou chatbot, c’est-à-dire une interface simulant un échange humain, basée sur une intelligence artificielle. Chat-GPT rencontre un fort succès notamment depuis son ouverture au public via une plateforme dédiée.
Alors que les professionnels pouvaient l’expérimenter depuis quelques temps en accès privé chez OpenAI, l’industrialisation de son usage par le grand public en déculpe les succès.
Toute personne ayant expérimenté Chat-GPT a certainement été surprise de la construction de la réponse de cet outil digital. De sa capacité à résumer, à sa capacité à mener une argumentation, jusqu’à proposer des situations imaginaires, son imitation de la construction linguistique atteint certainement un sommet marquant. Mais cela ne serait rien sans ajouter sa vérification des faits avant toute réponse ou encore sa “mémoire” qui permet [enfin] de conduire une conversation qui s’enrichit à chaque réponse.
Sa récente visibilité est une aubaine pour éprouver la solution à l’échelle, et certainement pouvoir valider ce qui fonctionne très bien avec les IA Génératives (qui peuvent créer du contenu) d’aujourd’hui. Par ailleurs, commence à émerger sur le marché la notion de “Prompts”, ces bonnes pratiques pour interroger l’IA de manière à limiter les risques d’erreurs. Il s’agit donc de pouvoir la dompter, en connaissant ses limites, ses faiblesses. Est-ce parce qu’il s’agit d’un modèle encore immature, au balbutiement de sa vie et de son potentiel ? Ou cela est-il lié aux utilisateurs, mal informés (ou non formés au bon usage) qui font emprunter à cette IA des chemins risqués ?
Il faut toutefois reconnaître ce tour de force de Microsoft et Open AI qui leur permet d’avoir un impact monstre sur un marché qui s’imaginait “jouer” avec ces avancées technologiques seulement dans quelques années. Un investissement et un partenariat qui valident discrètement à l’échelle, le modèle et l’architecture de cette IA « générale ».
ChatGPT annonçait un million d’utilisateurs en une semaine, et il semblerait qu’en quelques jours le logiciel soit déjà devenu un incontournable au bureau. Face aux nouvelles vagues de licenciement dans la tech, il semblerait également que l’outil vienne semer d’autres inquiétudes. Sortlist a décidé d’interroger 500 employés et employeurs utilisateurs de ChatGPT dans six pays différents pour faire le point et comprendre ce qu’ils pensent de l’apparition de ChatGPT sur le marché du travail et s’ils le considèrent comme une menace ou une opportunité.
- 23% des salariés travaillant dans le secteur des logiciels et de la technologie s’inquiètent de la possibilité de perdre leur emploi à cause de ChatGPT ;
- Les millenials dans la technologie et la finance sont 2,4 fois plus préoccupés que ChatGPT prenne leurs emplois ;
- La plupart des employés (32%) perçoivent de potentiels gains de productivité allant de 25 % à 50 %, tout comme les employeurs (33%) ;
- Les employés anticipant des gains de productivité utiliseraient ChatGPT pour la programmation, les employeurs l’utiliseraient pour la commercialisation ;
- Bien qu’enthousiasmé par les gains de productivité potentiels de ChatGPT, 40% s’est dit préoccupé par la perte de contact humain.
Technologie
L’industrie devrait voir la plupart des suppressions d’emplois avec l’avènement de ChatGPT
43%
Nombre d’employeurs qui souhaitent embaucher ChatGPT en tant que rédacteur marketing
Génération Y
La génération Y est 43 % plus préoccupée par les suppressions d’emplois que les autres générations
L’informatique reste pourvoyeuse d’emplois mais le marketing s’automatise : 51 % de ceux qui envisagent de réduire le feront dans le marketing.
Pour les salariés au sein de l’éducation, il n’y a pas lieu d’être trop inquiet. Bien que 31 % de ces employés craignent les suppressions d’emplois, ce qui est peut-être compréhensible compte tenu des exemples que nous avons tous vus dans le secteur de l’éducation, ils sont presque 2 fois plus susceptibles que leurs employeurs de penser que ChatGPT réduira les effectifs.