Malgré l’essor du e-commerce, 84 % des Français préfèrent faire leurs courses en magasin (Havas Commerce & CSA, 2024). Mais ces lieux ne peuvent plus se contenter de vendre de l’alimentaire. Avec la disparition de certains services en ville et en zone rurale (envoi de colis, banques et paiement, réparations…), on attend d’eux qu’ils deviennent des points d’ancrage où l’on trouve des solutions utiles, immédiates et locales.
Cette évolution rejoint aussi les attentes de consommation responsable : l’origine locale et les circuits courts pèsent de plus en plus dans le choix d’enseigne, alors même que l’offre locale en GMS reste limitée (< 2 %), d’où un enjeu de rééquilibrage au rayon.
Dans ce contexte, des services comme les bornes Coinstar et Eurocycleur se multiplient pour répondre à ces besoins en proposant la transformation des pièces “dormantes” en bons d’achat immédiats. Selon la Banque de France, environ 600 millions d’euros de petites pièces sommeillent encore chez les Français. Un coup de pouce au pouvoir d’achat qui profite directement au commerce physique local.
Quelques données clés à retenir :
● Pouvoir d’achat : marché alimentaire quasi stable autour de 138 Md€ en 2025 (vs. 2024), dans un contexte de prix/volumes sous tension – chaque euro mobilisé compte (NielsenIQ, 2025).
● Consommation responsable : comme les applis anti-gaspi, ces solutions recyclent une ressource oubliée : les pièces qui dormaient dans les bocaux.
● Économie locale : l’argent réinjecté profite directement au commerce physique et au territoire, plutôt que de s’évaporer dans le e-commerce.
● Tendance structurelle : avec ≈ 80 % de la consommation alimentaire passant par la grande distribution, le magasin est un levier territorial naturel pour des services attendus (colis, duplications, réparation, santé-bien-être, recyclage, etc.).
En somme, les hypermarchés et supermarchés deviennent les nouveaux “hubs de services” : pratiques, locaux et ancrés dans le quotidien des Français.