Principaux développements sur les marchés financiers
Les marchés financiers ont connu de multiples développements :
- Actions : la baisse de plus de 20% du S&P500 entre la mi-février et le 7 avril et le rebond d’une ampleur similaire ressemblent aux dynamiques de marchés baissiers sans récession enregistrés depuis la seconde guerre mondiale. Mieux, certains marchés enregistrent de nouveaux plus hauts ces derniers jours, à l’instar des marchés émergents et allemand. Depuis le début de l’année, les marchés européens surperforment nettement le reste du monde.
- Obligations : les taux ont fait l’objet d’une très forte volatilité au cours de ces derniers mois, provoquée par deux chocs indépendants : le plan d’infrastructure allemand et le « jour de la Libération » du président Trump. Ces deux annonces ont pour conséquence de modifier les perspectives économiques et monétaires et d’en accroître l’incertitude. Nous anticipons un reflux de cette volatilité, une stabilisation du taux 10 ans américain autour de 4.60% et un reflux du taux 10 ans allemand à 2.20% d’ici à la fin de l’année.
- Matières premières (exprimées en $) : les évolutions sont disparates entre le recul de 15% du prix du baril de pétrole qui devrait se poursuivre d’ici à la fin de l’année (54$ pour le WTI), et la progression de 25% du prix de l’or qui devrait être encore soutenue par la fragmentation financière au cours de ces prochains mois (objectif de 3500$ en fin d’année).
- Devises : le dollar en baisse sensible – de l’ordre de 9% depuis le début de l’année – retrouve des niveaux enregistrés en 2022. Nous anticipons une poursuite de sa baisse au cours des prochains trimestres avec un objectif de 1.25 pour l’euro-dollar fin 2026.
Politique d’investissement
Dans un contexte de révisions à la baisse des perspectives de croissance des bénéfices des entreprises, les niveaux de valorisation et de prime de risque offrent un potentiel limité d’absorption de mauvaises nouvelles, ce qui rend le profil rendement-risque des actifs risqués asymétrique pour les prochains mois :
- sur les marchés d’actions, le marché américain retrouve un price earning ratio de 22 fois les bénéfices attendus en 2025, sensiblement supérieur à la moyenne de long terme. Les marchés européens et émergents affichent des niveaux de valorisation légèrement supérieurs à leur moyenne de long terme ;
- sur les marchés du crédit, les primes de risque se sont rapidement resserrées.
Par conséquent, nous avons ajusté notre politique d’investissement :
- sur la classe d’actifs Actions, nous prenons des bénéfices et sommes désormais Neutre. L’allocation régionale et sectorielle est également relativement neutre : les poids des Etats-Unis et de la technologie ont été réduits à la neutralité en février au bénéfice des actions européennes (remontées au niveau de la neutralité) ;
- sur la classe d’actifs Taux, nous restons légèrement surpondérés en privilégiant les obligations de bonne qualité (Etat et investment grade) ;
- sur la classe d’actifs monétaire, nous restons sous-pondérés.
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