Alors que la fin du premier semestre approche, cette semaine était attendue par les investisseurs puisque les deux banques centrales américaine et européenne devaient rendre leur décision sur les taux et donner quelques prévisions et lignes directrices pour la suite. Si un certain nombre d’opérateurs attendaient d’y voir enfin plus clair sur l’avenir, entre point pivot, taux terminal, voire baisse des taux, rien de tout cela n’a transpiré cette semaine, de sorte qu’ils ont dû se contenter d’une parfaite continuité de la part des deux institutions. – Continuité sur les taux avec une hausse plus modérée de la BCE de 25 points de base et une pause sur les hausses de la part de la FED, déjà engagée lors des dernières réunions. – Continuité sur les anticipations avec un discours volontariste des deux institutions qui ont encore prévenu les marchés que, non, elles n’avaient aucune intention de baisser les taux à moyen terme et qu’elles continueraient au contraire de les relever au cours des prochains trimestres dans le cadre d’une politique de long terme contre l’inflation, plus persistante qu’elles ne l’avaient envisagé au départ. Comme nous en parlions dans notre dernier hebdo, la BCE a également insisté sur l’accélération prochaine du deuxième outil de restriction monétaire : la réduction des liquidités avec l’arrêt des achats obligations. – Continuité sur leur navigation à vue, avec des discours toujours aussi incertains sur les statistiques, les effets des hausses de taux, et l’absence totale de prévisions claires et consistantes sur l’avenir, alors même que les marchés espèrent depuis plusieurs mois que FED et BCE reviennent dans leurs standards de la décennie 2010 et les prennent par la main mois après mois… Nous n’aurons rien à dire de plus dans cet hebdo que dans les précédents, tant nous avons répété au fil des mois que : – Les banques centrales n’en savent pas plus que nous et doivent être appréhendées sur leurs actes et sur leur volonté affichée plutôt que sur leurs prévisions ou le succès potentiel de leurs actions. Ainsi, il est selon nous beaucoup trop tôt pour penser à une quelconque baisse de taux ou à un revirement de politique monétaire, à moins d’un évènement exogène de type géopolitique (ou sanitaire…) qu’on ne peut pas intégrer dans un modèle de taux mais qui relève plus de l’aléa extra-financier. – En conséquence de ce premier point, alors que beaucoup d’investisseurs se sont positionnés sur les taux longs, las d’une décennie de taux zéro et ravis de retrouver un soupçon de rendement sur les obligations de haute qualité, nous considérons qu’il est encore trop tôt, pour un investisseur opportuniste non contraint par des sujets comptables ou réglementaires, pour se positionner sur ces maturités longues de la courbe pour trois raisons :
Courbe des taux allemands |
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(Sources : Bloomberg, Octo AM)
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(Sources : Bloomberg, Octo AM) Ainsi, en conclusion,
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